
Bordeaux (D.R)
Ligue 1 : pourquoi Bordeaux et Toulouse tiennent à leur #DerbyGaronne ?
Ce samedi, le "Derby de la Garonne" se joue à Bordeaux. Ce n'est pas la première fois que les deux clubs, à l'aise sur les réseaux sociaux, se jouent de cette confrontation. Concrètement, pourquoi les clubs ont intérêt à faire monter la sauce autour de ce match ?
«Derby, nm : dans les sports d’équipe, match qui oppose deux clubs voisins». Cette définition basique, issue du site internet de Larousse, pose les bases de ce qu’est officiellement un derby. Les critères définissant les «clubs voisins», eux, varient davantage selon les définitions : «deux villes proches géographiquement» (Le Monde) ou «deux villes géographiquement voisines, généralement distantes de moins de 100km» (Wikipédia). Bref, la notion de derby est complexe, voire subjective. «Un derby peut être sur la notion géographique, mais aussi sur la concurrence en terme de performance», explique Guillaume Bodet, professeur de marketing sportif à l’Université Lyon 1. L’idée de proximité peut donc s’éloigner, au profit d’une dimension de rivalité historique. Au-delà de la question de l’existence du derby, pourquoi les clubs concernés ont-ils tout intérêt à ce que cette rencontre existe ?
Les deux clubs ont largement communiqué autour de cette rencontre. C’est ce qu’expliquent Julien Mondon, chef de projet Internet des Girondins, et Pierre Farges, community manager du club. «Nous avons invité des twittos toulousains et des bordelais dans la Social Room, et nous allons mettre en place des duels, se chambrer un peu». Deuxième étape, les réseaux sociaux : dans la continuité des années passées, le hashtag #DerbyGaronne a été mis en place. Depuis le 15 janvier, soit six jours avant la rencontre, il a été mentionné 614 fois (tweets ou retweets) par 256 personnes différentes. Ce qui ne les a pas empêché d’utiliser également le hashtag officiel #FCGBTFC. «Il y a quelques années, la LFP utilisait le hashtag ToulouseFCFCGB, car le sigle TFC renvoyait aussi à un autre club. C’est là qu’est arrivé le #DerbyGaronne». Non officiel, mais plus pratique.
Les deux clubs ont largement communiqué autour de cette rencontre. C’est ce qu’expliquent Julien Mondon, chef de projet Internet des Girondins, et Pierre Farges, community manager du club. «Nous avons invité des twittos toulousains et des bordelais dans la Social Room, et nous allons mettre en place des duels, se chambrer un peu». Deuxième étape, les réseaux sociaux : dans la continuité des années passées, le hashtag #DerbyGaronne a été mis en place. Depuis le 15 janvier, soit six jours avant la rencontre, il a été mentionné 614 fois (tweets ou retweets) par 256 personnes différentes. Ce qui ne les a pas empêché d’utiliser également le hashtag officiel #FCGBTFC. «Il y a quelques années, la LFP utilisait le hashtag ToulouseFCFCGB, car le sigle TFC renvoyait aussi à un autre club. C’est là qu’est arrivé le #DerbyGaronne». Non officiel, mais plus pratique.
Gros plan sur nos meilleurs ennemis, les @girondins, avant ce 80ème #DerbyGaronne ce soir!
— Toulouse FC Officiel (@ToulouseFC) 21 janvier 2017
→ https://t.co/WcPLP0XDj3#FCGBTFC pic.twitter.com/6F6GRJD6it
«Le capital marque d'un club s'appuie sur la rivalité»
Dans tous les cas, l’existence d’un derby pour un club est une bonne chose : «Au-delà de la ferveur des supporters ou de l’enceinte sportive, le capital marque d’un club s’appuie aussi sur la rivalité que ce club peut avoir avec un autre», éclaire Nicolas Chanavat, maître de conférences à l'Université Paris Saclay, auteur de l'ouvrage "Marketing du Football" (Éditions Economica). Avoir un rival fait donc partie intégrante de l’image de marque d’un club, que l’on parle de "Classico" ou de "derby". «On peut parler de storytelling, ajoute Guillaume Bodet. Il s’agit de créer un mythe, une histoire autour du club». «Parfois, cela peut également être une construction journalistique, qui est ensuite reprise par les clubs»,complète t-il. Comme un diffuseur ou un média qui voudrait rendre une affiche plus attirante.
En mesurant la distance entre Bordeaux et Toulouse, on obtient, à peu près, 245 kilomètres. C’est moins qu’entre Bordeaux et Nantes, et à peu près la même distance qu’entre Toulouse et Montpellier. Plus que la distance géographique, on pensait expliquer l’existence de ce derby par le partage de la Garonne, ou la légère concurrence entre les habitants des deux villes. «A l’origine ce ne sont pas des rivaux historiques, il n’y a pas d’événements ou de matchs références entre les deux», rappelle Nicolas Chanavat. Pour les Girondins, ce n’est pas l’origine de la confrontation. «Avant, un match contre Toulouse était une rencontre normale pour nos supporters. Mais le TFC est très bon sur les réseaux sociaux. Ils ont commencé à nous chambrer, à faire quelque chose de sympa, alors on a répondu. Et puis les supporters ont suivi». Au fur et à mesure, cette communication commune crée, puis renforce, la rivalité entre les deux clubs. A l’inverse du derby entre Lyon et Saint-Étienne, dont la communication est basée sur les confrontations historiques et le duel entre les deux villes. Ce qui n’empêche pas les clubs, quand ils le peuvent, d’amener cette dimension historique.
En mesurant la distance entre Bordeaux et Toulouse, on obtient, à peu près, 245 kilomètres. C’est moins qu’entre Bordeaux et Nantes, et à peu près la même distance qu’entre Toulouse et Montpellier. Plus que la distance géographique, on pensait expliquer l’existence de ce derby par le partage de la Garonne, ou la légère concurrence entre les habitants des deux villes. «A l’origine ce ne sont pas des rivaux historiques, il n’y a pas d’événements ou de matchs références entre les deux», rappelle Nicolas Chanavat. Pour les Girondins, ce n’est pas l’origine de la confrontation. «Avant, un match contre Toulouse était une rencontre normale pour nos supporters. Mais le TFC est très bon sur les réseaux sociaux. Ils ont commencé à nous chambrer, à faire quelque chose de sympa, alors on a répondu. Et puis les supporters ont suivi». Au fur et à mesure, cette communication commune crée, puis renforce, la rivalité entre les deux clubs. A l’inverse du derby entre Lyon et Saint-Étienne, dont la communication est basée sur les confrontations historiques et le duel entre les deux villes. Ce qui n’empêche pas les clubs, quand ils le peuvent, d’amener cette dimension historique.
Le #DerbyGaronne était le 1er match de l'histoire du @ToulouseFC. Il sera aussi le 3000e toutes compétitions confondues. #FCGBTFC pic.twitter.com/Gf9q4x74z7
— Cédric Granel (@cedricgranel) January 20, 2017
«Pour les supporters, notre match le plus important c'est Marseille»
Aujourd’hui, l’importance de ce match est actée dans l’esprit des supporters des deux camps. Dans un communiqué publié ces derniers jours, les groupes de supporters des Violets écrivaient ainsi : «Nous voulons une révolte ! Et quel match plus symbolique pour la sonner qu’un match en Gironde ?». Cette saison, le match contre les Girondins est la troisième meilleure affluence du Stadium en L1 (19 256), derrière le PSG (28 678) et Lyon (24 137), mais devant Monaco (17 600). L’autre voisin du Tef, Montpellier, est loin derrière (13 752). Les supporters bordelais sont également de la partie, même si, «pour eux, notre match le plus important est celui contre Marseille», raconte Julien Mondon. Ce qui s’explique, cette fois, par la concurrence sportive née dans les années 80 entre les deux clubs. «C’est un vrai travail avec une réflexion en amont. Car si c’est fait trop rapidement, il y aura une forme de rejet de la part du supporter, conclut Nicolas Chanavat. Mais c’est une idée intéressante. Lorsque le derby est bien ancré, peu importe la place des clubs dans le classement, la rencontre fera le buzz».
@clem1718 @ToulouseFC alors les toulousains faudrait se réveiller un peu là non? Ça va pas fort du tout là ! Oulala... ? pic.twitter.com/NZRMcNnBMD
— FCGirondins Bordeaux (@girondins) 20 janvier 2017
Quand on vous dit que ce #DerbyGaronne sera spécial! Les Bordelais en viennent même à s'inspirer des Nantais ? https://t.co/m8QG8iGBT6
— Toulouse FC Officiel (@ToulouseFC) 20 janvier 2017
@ToulouseFC Vous commencez déjà avec les insultes. Nous traiter de nantais... ça va pas se passer comme ça! ?
— FCGirondins Bordeaux (@girondins) 20 janvier 2017
— FC Nantes (@FCNantes) 20 janvier 2017
Cindy Jaury Follow @cjaury