À lire dans France Football l'entretien de Dayot Upamecano (RB Leipzig) : « Ce n'est que le début »
Parti de France à 16 ans, le jeune défenseur international du RB Leipzig, futur joueur du Bayern Munich, a grandi avec Ousmane Dembélé, travaillé sur le marché de sa ville et vaincu son bégaiement. Rencontre avec un garçon humble, touchant et plein de bonne volonté.
Son enfance
«Si je devais recommencer, je ne changerais rien du tout. Evreux, c'est une ville où il y a beaucoup de mixité, beaucoup de nationalités. Après, c'est vrai qu'il y a des choses qu'on n'avait pas, des PlayStation, des choses comme ça, mais on était heureux. On ne souffrait pas de manques. Ce qui fait notre force dans les quartiers, c'est qu'on est soudés. On joue ensemble, on se bat ensemble. Si un de mes amis avait un problème, j'allais immédiatement l'aider. C'est ça l'esprit, là-bas. On se serre les coudes.»
Son départ de France à 16 ans
«J'ai choisi ce qui me semblait être le mieux pour moi sur le plan sportif. Pareil pour ma famille. On a beaucoup parlé, mais ils m'ont laissé le choix. On m'a expliqué comment était Salzbourg. En vérité, à seize ans, je ne connaissais pas du tout. Finalement, je prends l'avion pour aller voir sur place, et là, je suis choqué de tout ! J'ai vu plein de jeunes qui parlaient déjà tous allemand. J'ai demandé comment ils avaient appris aussi vite, ça m'a motivé. Les installations étaient magnifiques.»
L'équipe de France
«Être appelé avec les champions du monde quand on a 21 ans, c'est forcément beaucoup d'émotion. Mais je suis arrivé dans ce groupe avec beaucoup d'humilité et de calme. J'ai beaucoup observé les gens, la structure, l'organisation, là où chacun s'asseyait. C'était vraiment important pour moi. Je ne voulais pas faire n'importe quoi. J'ai été très bien accueilli. Le staff, les joueurs, tout le monde m'a aidé, parlé, donné des conseils. J'ai tout retenu, ça aussi c'était très important pour moi. Je me suis très bien senti. Après mes premières convocations, j'ai débriefé mes matches. J'ai regardé ce que j'avais fait de bien, de pas bien. Je suis très conscient de ce que je n'ai pas bien réussi et de ce que j'ai réussi.»
Sa zénitude
«Je ne suis pas timide, je suis calme. Ce sont deux choses totalement différentes. J'aime prendre mon temps, observer, prendre du recul, regarder ce qu'il se passe d'abord, réfléchir, écouter. Je suis réfléchi, j'aime écouter avant de parler.»
Propos recueillis par Olivier Bossard
Retrouvez l'interview de Dayot Upamecano dans le nouveau numéro de France Football, en kiosque mardi ou disponible dès lundi à partir de 18 heures en version numérique en cliquant ici.