Achille Webo et les différents acteurs d'une soirée historique livrent les coulisses de PSG - Basaksehir
Cinquante jours. Le 8 décembre 2020, un match de Ligue des champions était interrompu et reporté au lendemain en raison d'un acte raciste. Dans son nouveau numéro, FF vous replonge dans cette soirée mémorable, avec notamment un témoignage fort d'Achille Webo.
Les membres de la sécurité du Parc des Princes ont tous entendu le même bruit, sec et décuplé par le silence du huis clos. Alors que la rencontre de la 6e journée de Ligue des champions mettant aux prises le Paris Saint-Germain et l'Istanbul Basaksehir est interrompue depuis une petite dizaine de minutes, la porte du vestiaire visiteurs claque. À l'intérieur, deux hommes : Achille Webo et l'intendant de l'IBFK qui s'occupe des équipements. Le premier vient de se faire expulser par l'arbitre de la partie, le second, sans télévision dans le vestiaire, comprend la situation après les explications de son collègue et tente alors de faire redescendre la tension. Peine perdue. En sueurs, Webo est hors de lui. Les secondes s'égrènent et ni la bouteille d'eau tendue, ni les mots ne permettront de faire redescendre en pression le Camerounais. A peine deux minutes après, la porte s'ouvre à nouveau. Le défilé commence. Vice-président du club turc, joueurs, staff... Ils rentrent tous. Nombreux sont ceux qui se précipitent sur l'entraîneur-adjoint de Basaksehir. Et c'est Rafael, l'ancien Lyonnais, qui vient lui parler en premier : «On ne joue plus, ce qui vient de se passer n'est pas permis. Ce n'est pas normal !» Achille Webo réalise, à partir de ce moment-là, qu'il est en train de se passer quelque chose de très fort.
- Le sommaire du nouveau FF
Dans le nouveau numéro de France Football, c'est toute cette soirée historique qui est racontée, de l'intérieur, par ceux qui l'ont vécue. Et en complément du déroulé des évènements, c'est l'entraîneur adjoint de l'IBFK qui se confie dans un entretien engagé. Ce dernier déplore notamment l'attitude de Thomas Tuchel - qui apporte une réponse dans nos colonnes - et déclare, entre autres, la chose suivante : «Cela restera à jamais. Et pas seulement dans mon esprit, mais dans celui de tout le monde. Le président de l'UEFA, de la FIFA, des grandes instances... Ils le savent tous. Le match a été arrêté, c'est une première ! Les arbitres, les joueurs, les spectateurs, qui ont parfois ce comportement, savent que la continuité d'un match est désormais en danger. À tout moment, on peut arrêter. Quelque chose a changé. Ce sera marqué pour toujours.»
Timothé Crépin Suivre @T_Crepin et Thymoté Pinon Suivre @ThymPinon
L'ensemble du récit et l'interview d'Achille Webo sont à retrouver ici en version numérique et dans tous les points de vente dédiés à partir de demain.