14.07.2019, Ägypten, Kairo: Fußball: Afrika-Cup, Algerien - Nigeria, K.o.-Runde, Halbfinale: Algeriens Ismael Bennacer (M) gegen Nigerias Wilfred Ndidi (l) und Kenneth Omeruo. Foto: Oliver Weiken/dpa | usage worldwide *** Local Caption *** (Oliver Weiken/DPA/PICTURE ALLI/PRESSE SPORTS)

Algérie, Maroc et Tunisie : Que retenir des matches amicaux ?

Malgré un contexte sanitaire difficile, les trois pays du Maghreb ont pu retrouver le chemin des terrains, onze mois après leur dernière sortie. L'Algérie, le Maroc et la Tunisie n'ont essuyé aucun revers. Voici les principaux enseignements.

L'Algérie reçue 20/20
Vingt matches. Série en cours pour la sélection algérienne qui a connu sa dernière défaite le 16 octobre 2018 sur un champ de patate à Cotonou au Bénin (1-0). Depuis, les Algériens exècrent l'idée de perdre. Un sentiment que le sélectionneur Djamel Belmadi a parfaitement résumé lors de ce stage du mois d'octobre : «On ne gagnera pas tous nos matches, c’est sûr. Un jour, on perdra, mais je veux qu’on perde avec une équipe adverse qui souffre et arrache une victoire contre l’Algérie difficilement. C’est quelque chose d’acquis chez nous et il faut continuer comme ça». Sur son passage, l'Algérie a ramassé à deux reprises le Sénégal, le Nigeria et a battu des équipes fortes du continent comme la Tunisie, la Guinée ou encore la Zambie. L'Algérie n'a pas perdu depuis 727 jours. Mieux encore. Les Verts ont démontré face à des équipes du top 20 mondial comme la Colombie (3-0) et le Mexique (2-2) qu'ils pouvaient faire partie du gotha mondial. Pourtant, le plus dur reste à venir avec à terme les éliminatoires à la Coupe du monde 2022. Pour une telle génération, ne pas participer au Mondial serait un échec cuisant. Par le passé, l'Égypte archi-dominante sur le continent de 2006 à 2010 n'avait pas réussi à se qualifier pour la grand-messe du football mondial. En Afrique, il faudra batailler pour espérer arracher un des cinq billets qualificatifs pour le Qatar. Jamais une sinécure...

Maroc : Mmaee et Barkok s'illustrent
En attendant le dénouement du feuilleton Munir El Haddadi, toujours débouté par la FIFA pour un changement de nationalité sportive en faveur du Maroc, Vahid Halilhodzic a profité de son stage pour tester quelques nouveaux éléments. Lors du succès probant face au Sénégal (3-1), Samy Mmaee a apporté sa densité à l'arrière garde des Lions de l'Atlas. Mais pas seulement, il a aussi su casser des lignes avec une belle qualité de relance. À 24 ans, le défenseur central de Saint-Trond n'a donc pas déçu. Il peut espérer venir prendre une place dans la hiérarchie des centraux marocains. Derrière, Romain Saïss (Wolverhampton), Yunis Abdelhamid (Reims), Zouhair Feddal (Sporting Portugal) ou bien Nacef Aguerd (Rennes), le Belgo-Marocain a une carte à jouer. Passé par toutes les catégories jeunes des sélections allemandes, Aymen Barkok a finalement tranché en faveur du pays de ses parents. Un choix récompensé par une titularisation express contre le Sénégal. Le milieu offensif n'a pas déçu et a notamment brillé par sa qualité de passes. À 22 ans, le joueur de l'Eintracht Francfort vient s'ajouter au potentiel très impressionnant du Maroc dans ce secteur de jeu. Sur les qualités, il a clairement les aptitudes pour accrocher le wagon de la sélection pour les prochaines éliminatoires au Mondial 2022.
 
Tunisie : Ben Slimane, la trouvaille !
Les matches amicaux de ce mois d'octobre, terminés mardi, ont vu plusieurs binationaux se mettre en valeur, souvent pour leurs grands débuts avec leur nouvelle équipe. C'est le cas du Tunisien Anis Ben Slimane. Né en 2001, courtisé par le Danemark où il est né, le milieu s'est décidé en faveur des Aigles de Carthage. Titularisé à Radès face au Soudan (3-0), le milieu de terrain de Brondby a répondu présent avec un but, mais a surtout montré des belles qualités de relayeur. Costaud dans les duels, il s'est de nouveau illustré par un important volume de jeu contre le Nigeria (1-1). À 19 ans, il remplaçait dans l'entrejeu Ferdjani Sassi, un taulier de la sélection. Il l'a fait avec une belle assurance. Prometteur.

Nabil Djellit