
Analyse : Que retenir de la première de Raymond Domenech sur le banc du FC Nantes ?
Un 0-0 dans le derby, dans la situation du FC Nantes, ça se prend. Et ça aurait même pu être mieux encore. Même si Raymond Domenech va devoir trouver le juste milieu entre un bloc défensif solide et des ambitions offensives bien délicates. Analyse du match des canaris face à Rennes.
«J'ai trouvé un groupe qui a souffert ces derniers temps mais qui a un potentiel pour produire des matches de qualité.» Au micro de Téléfoot, à quelques minutes de son premier match en tant qu'entraîneur depuis plus de dix ans, Raymond Domenech se voulait confiant pour voir ses nouveaux joueurs lui offrir une première prestation encourageante. Surtout dans un match très attendu pour les supporters : d'abord parce que le contexte autour du club, de Waldemar Kita et de Raymond Domenech est électrique. Et ensuite, bien sûr, parce qu'il s'agissait d'un derby face au rival du Stade Rennais. «J'ai respiré l'odeur de l'herbe, c'est bien. C'est ce dont j'avais envie», disait-il encore.
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— TELEFOOT LA CHAINE DU FOOT (@telefoot_chaine) January 6, 2021
?? Les premiers mots toujours aussi taquins de @RaymondDomenech, de retour sur un banc de @Ligue1UberEats
?? A quelques minutes du derby entre le @FCNantes & le @staderennais pic.twitter.com/3mXTJEkNzK
Mais après 90 minutes, on ose croire qu'il avait envie de plus. Quel bilan faire de cette première des Jaune et Vert version Domenech ? Il y a d'abord ce premier choix effectué dans la composition d'équipe, avec le retour du 4-4-2 à La Beaujoire et également la fin du placard pour Kalifa Coulibaly. Car le Malien a, en une soirée, disputé quasiment autant de minutes que sur tout le début de saison (99 contre 90 face à Rennes). Auteur de quatre buts en 2019-20 et plus vraiment dans les petits papiers de Christian Gourcuff, l'ancien de La Gantoise était aligné avec Randal Kolo-Muani. Et Coulibaly, avant de manquer une tête dangereuse dans le dernier quart d'heure (81e), a symbolisé la première moitié de match des Nantais : frileuse. Avec le projet de jeu de balancer très vite vers le mètre 97 de Coulibaly pour ensuite développer quelque chose. Exemple flagrant de ce manque d'ambition : après quelques longs ballons, Andrei Girotto tentait de construire de derrière. Le Brésilien montait le cuir, avant de faire chemin arrière et de servir Alban Lafont qui allongeait ensuite (7e). «On avait peur de jouer, ne s'est pas caché Raymond Domenech après la partie. On a subi, ce n'était pas un choix.» Une situation évidemment pas vraiment au goût des amateurs du jeu à la nantaise, mais qui pouvait déboucher sur quelques situations. Comme lorsque Coulibaly attrapait le ballon dans les airs pour alerter Kolo-Muani qui manquait d'inspiration (18e). Le même Kolo-Muani qui, quelques secondes plus tôt, combinait très vite avec Imran Louza pour envoyer son coéquipier face à Romain Salin qui sortait la parade parfaite (16e). La première erreur rennaise, oeuvre ici de Damien Da Silva, avait failli se payer cash.
Le FC Nantes de Raymond Domenech obtient un nul dans le derby face à Rennes https://t.co/n3KIb63Bg1
— France Football (@francefootball) January 6, 2021
Projections rapides et assise défensive
On ose imaginer que Raymond Domenech avait appuyé sur ce point, celui de punir l'adversaire en cas d'approximation. L'envie était également de surprendre en attaques rapides. Il fallait voir les attitudes nantaises dès que le ballon était récupéré. Avec cette recherche de la projection express. Abdoulaye Touré se débrouillait habilement sur certaines passes qui faisaient gagner du terrain, mais le côté technique trahissait les canaris. Ces derniers affichaient bien trop de carences pour mettre en difficulté Nayef Aguerd et les Bretons (15e, 26e, 27e, 29e, 34e, 35e). «On a montré de la solidité, mais il nous manque un potentiel offensif pour concrétiser un peu plus», analysait Domenech.
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Timothé Crépin