Arsenal : un an après son arrivée, Mikel Arteta dos au mur

C'était il y a un peu plus d'un an. Le 26 décembre 2019 si l'on veut être tout à fait exact. Après le licenciement d'Unai Emery pour des résultats pas vraiment à la hauteur, c'est Mikel Arteta qui s'avançait sur le banc des Gunners pour la rencontre face à Southampton. Une première attendue pour celui qui cherchait l'occasion parfaite de se lancer après avoir récité ses gammes dans l'ombre de Pep Guardiola à Manchester City. Et si la victoire n'était pas au rendez-vous, le match se terminant sur un score de parité (1-1), les promesses étaient bien présentes. Une volonté de garder le ballon tout en trouvant de la verticalité dans le jeu, les mouvements proposés donnaient envie d'en voir plus. Et pourtant... Un an plus tard, avant d'affronter Brighton ce mardi pour le compte de la 16e journée de Premier League, le coach espagnol n'a pas vraiment réussi à relever un club qui pourrait lui indiquer la porte de sortie si la donne ne change pas rapidement.

En triomphant de Chelsea il y a quelques jours de cela (3-1), l'ancien joueur du Paris Saint-Germain s'est donné un peu d'air après une période de presque deux mois sans victoire en Premier League. Pointant toujours à une anormale 15e place au classement, l'entraineur londonien vit certainement le moment le plus délicat de sa jeune carrière. Un bas qui traduit pourtant parfaitement son année sur le banc des Gunners. Si les réussites sont à souligner, comme cette victoire en FA Cup aux dépens de Chelsea (2-1), après avoir éliminé Manchester City au tour précédent (2-0), ou encore le Community Shield décroché contre Liverpool (1-1, 5-4 aux t.a.b), les contre-performances ont également fait partie de son quotidien. Par exemple, cette élimination en seizièmes de finale de Ligue Europa 2019-20 face à l'Olympiakos (1-2) alors que son équipe sortait d'une série de 10 matches sans défaite. Depuis la reprise, les pensionnaires de l'Emirates Stadium ont également été capables de signer un clinique 6 sur 6 en phase de poules de Ligue Europa, tout en étant à l'agonie en Championnat. De véritables montagnes russes émotionnelles pour un homme qui a été promu d'entraineur principal à la fonction de manager en septembre dernier.

De son management, il en est justement énormément question ces derniers temps. Dans une équipe à la peine pour se créer des occasions, sa décision de se passer de Mesut Ozil interroge, tout comme celle de préférer Rob Holding à William Saliba en défense centrale. Surtout en voyant les performances XXL de l'ancien coéquipier du Stéphanois, Wesley Fofana, à Leicester. Des choix pas forcément compris qui sont venus balayer d'un seul coup toute la crédibilité qu'Arteta avait acquise au cours des mois précédents en qualifiant Arsenal pour l'Europe. Loué pour sa capacité à gérer les hommes auparavant, notamment pour avoir réussi à convaincre Pierre-Emerick Aubameyang de prolonger son contrat au cours de l'été, l'Espagnol voit désormais sa compétence remise en cause.

Des doutes et des questionnements qu'il a mal vécu de son propre aveu. «Je me sens très responsable de la série de défaites que l'on vient de traverser, déclarait-il en conférence de presse avant la rencontre face à Brighton. On a souffert,. J'ai souffert. Je veux tellement bien faire pour ce club et apporter toutes mes connaissances. Pour ce faire, nous devons gagner des matches, être stables et cela nous fera gagner du temps pour travailler. Nous devons nous battre pour revenir à notre meilleur niveau». Cette volonté de gagner, elle va ainsi devoir se traduire sur le terrain et dans la durée pour Arteta s'il ne veut pas voir son aventure londonienne se terminer prématurément.

Benoît Desaint

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