La leçon : Monaco a pris son temps
L'occasion était idéale. Premier du quatuor de tête à jouer ce samedi, Monaco pouvait mettre une sacrée pression aux Parisiens, Lillois et Lyonnais. L'ASM ne l'a pas manqué, mais non sans difficulté. Pour ce retour de trêve internationale, on n'a en effet pas eu à faire au Monaco flamboyant de ces dernières semaines. Sans Tchouémani, suspendu, ni Aguilar (Covid-19), dont les absences se sont fait sentir, Kovac optait davantage pour une défense à quatre. Avec moins cette impression de fluidité dans le dynamisme du système de jeu monégasque. On voyait moins un Monaco à trois centraux au moment de relancer avec ballon, avec des ailes moins actives. Regardez plutôt à quel point le côté droit a été inexistant dans cette partie. Pas forcément un problème.
Devant Metz qui, il faut bien le noter, avait parfaitement bossé son sujet, Monaco peinait à combiner et à faire des différences. Le milieu de terrain fut brouillon en première période, trop compressé au centre du pré, avec Fabregas, Golovin et d'autres qui pouvaient être souvent dans la même zone. Difficile alors de trouver Volland et Jovetic (une nouvelle fois préféré à Ben Yedder). Des timides incursions malgré ce poteau de Volland (33e), et surtout un Lecomte très solide au moment de sortir cette frappe de Gueye, occasion la plus dangereuse (41e). Centonze et consorts étaient très solides et il allait falloir bien plus d'idées aux hommes de la Principauté pour faire la différence. Finalement, au cours d'un début de seconde période plus énergique côté ASM, le corps arbitral et la VAR allaient faire basculer la partie. Après une approximation de Maïga (voir le perdant), Jovetic filait au but et se ratait dans sa tentative de piqué. Caillard sortait à son encontre et, dans l'élan, déséquilibrait le Serbe. Monsieur Hamel accordait un penalty... validé par la VAR. Navrant.
Le penalty de l'ouverture du score a changé le match.
Fabregas transformait (1-0, 50e), Metz était touché. Et Volland y allait très vite de son but après un festival de Matazo (2-0, 52e). Le break était fait. Ben Yedder, entré et sûrement vexé, ajoutait un troisième but d'un superbe enchaînement après une passe de Caio Henrique (3-0, 77e). 3-0 puis 4-0 sur un nouveau penalty concédé par Boye (expulsé sur le coup), avec un doublé qui va faire du bien au mental de Ben Yedder (4-0, 89e). Monaco pouvait gérer et s'installer sur le podium. Tout en attendant sereinement les matches de ses adversaires. C'est nettement moins réjouissant pour un Metz en chute libre : voici une troisième défaite sur les quatre dernières journées et une neuvième place au sein, il faut le rappeler, d'une superbe saison pour les troupes d'Antonetti.
Le gagnant : Volland, quelle saison !
Si pour certains, on ne parle pas d'âge, pour lui, pas besoin de parler de temps d'adaptation. Volland donne en effet l'impression d'être un expérimenté de notre Ligue des Talents. Pourtant arrivé l'été dernier, l'Allemand est un incontournable de Kovac et performe plus que jamais. Le voilà à 14 buts et 7 passes décisives ! Si Ben Yedder fait en ce moment les frais de la bonne forme de Jovetic, Volland, lui, ne sort jamais du onze de l'ASM. Au moment de faire les comptes, en fin de saison, au sujet des meilleurs joueurs du Championnat, il ne faudra pas oublier de le citer.
Le perdant : Maïga était resté aux vestiaires
On a bien pensé mettre ici la nouvelle approximation de la VAR, qui aurait certainement dû annuler le penalty du 1-0. Mais, on l'a compris, l'entame de seconde période a été fatale aux Messins. L'impression que certains avaient laissé la concentration et l'implication vues dans le premier acte aux vestiaires. A l'image de Maïga. Le numéro 19 grenat a été dépassé sur l'enchaînement des deux buts encaissés. C'est lui qui se loupait dans son contrôle et qui perdait le ballon au milieu pour ensuite voir Jovetic partir vers Caillard. Derrière, il était complètement spectateur et mystifié quand Matazo se lançait dans son rush.