Le centre d'entraînement de l'OM (F. Porcu/L'Équipe)

Ce que l'on sait de l'opération violente des supporters de l'OM à la Commanderie

En fin d'après-midi, environ trois cents supporters de l'OM ont lancé une opération commando à la Commanderie. Une véritable insurrection qui a entraîné le report d'OM-Rennes. Ce que l'on sait à l'heure actuelle.

La tension était déjà immense depuis quelques semaines. Elle a explosé en pleine face des Marseillais ce samedi après-midi. Dans un climat d'insurrection total, certains supporters de l'Olympique de Marseille ont saccagé la Commanderie. Tout avait commencé avec des banderoles qui ont jonchées les carrefours de la cité phocéenne et puis près de trois cents supporters du club se sont pointés au centre d'entraînement de l'OM. Tags « Eyraud dehors», «direction FDP», buissons et cyprès brûlés, fumigènes jetés à l'intérieur de l'enceinte, les supporters ont tout d'abord commencé à montrer leur mécontentement en dehors. Et puis, tout a basculé. Une cinquantaine d'entre eux a pris la tangente, s'est dirigée vers les côtés de la Commanderie pour y pénétrer en masse et l'assaut était lancé. Selon nos confrères de l'Equipe, la valise d'André Villas-Boas a été ouverte, du matériel a été cassé et l'entrée du bâtiment sportif a été forcée. Les joueurs se sont terrés dans leur chambre pendant les incidents.

Alvaro a reçu une pierre dans le dos

Selon le quotidien la Provence, Alvaro Gonzalez a reçu une pierre dans le dos, jetée par les supporters présents. Le défenseur espagnol malgré cela est l'un des premiers à être sorti pour discuter avec les énergumènes, suivi de Steve Mandanda. La police est intervenue et 25 personnes ont été interpelées. Une opération coup de poing qui risque de laisser des traces au sein de l'effectif olympien et du staff. La rencontre face à Rennes, prévue ce samedi soir, a été reportée à une date ultérieure.

L'Olympique de Marseille s'est exprimé en début de soirée par le biais d'un long communiqué. En montant au créneau face aux incidents, le club provençal a promis de faire toute la lumière sur cette affaire. De son côté, le président Jacques-Henri Eyraud a eu des morts très forts dans le Canal Football Club confessant que les «les salariés ont eu peur» et se montrant encore plus grave en concluant : «Un drame aurait pu arriver à la Commanderie.» La police mène son enquête et l'OM a précisé avoir toutes les images en sa possession et vouloir travailler main dans la main avec la justice.