Comment le Paris Saint-Germain a fait basculer sa saison du bon côté

Samedi 28 novembre. Alors que le Paris Saint-Germain semble se diriger vers une victoire laborieuse mais un succès tout de même face aux Girondins de Bordeaux, Yacine Adli ramène les deux équipes à égalité (2-2, 60e). La suite de la rencontre met en lumière les nombreuses lacunes parisiennes lors des phases de transitions défensives et d’aucuns se demandent alors si le vestiaire du club de la capitale n’est pas progressivement en train de lâcher son entraîneur. Plus rien ne bougera et le PSG enregistrera une deuxième rencontre de rang sans succès en Ligue 1 (après un revers 3-2 à Monaco). Entre-temps, les Franciliens ont bien pris le meilleur sur Leipzig en Ligue des champions (1-0) mais de manière un peu miraculeuse. En bref, pas grand chose n’invite à l’optimisme avant un déplacement capital sur la pelouse de Manchester United en Ligue des champions. 

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Moment choisi par Thomas Tuchel pour jouer une sorte de all-in. Déjà (très) virulent face aux médias dans les coursives du Parc après le nul concédé face aux Girondins, l’Allemand durcit le ton à l’endroit de ses joueurs. «Je ne veux pas accepter notre deuxième mi-temps, lance le coach. C'était onze individualistes. On a manqué de tout. On ne peut pas jouer en L 1 comme ça. Ce n'est pas assez sérieux. Sans efforts, à 40 ou 50 %, c'est mérité qu'on ne gagne pas.» Le message est limpide. De quoi contrarier un vestiaire qui ne donne pas toujours l’impression d’être prêt à salir les shorts pour sauver la peau de son entraîneur ? Pas vraiment. Au coup de sifflet final de la partie face aux Bordelais, Neymar y est également allé de son message. «On connaît l'importance du match de mercredi (face à Manchester), déclare le Brésilien au micro de Canal +. On doit améliorer certains détails, plus jouer en équipe, mieux s'organiser, sinon ça va être très difficile.»

Tuchel inspiré, Neymar taille patron

Jouer en équipe. Le mantra est dans toutes les bouches mais les observateurs attendent désormais que les paroles des uns et des autres se transforment en actes. L’espoir reste tout de même de mise chez bon nombre de supporters qui savent que le PSG aura une occasion unique en Angleterre : faire basculer la saison du bon côté, malgré tout. Et devinez qui va sortir grandi d’un match sans filet disputé dans l’écrin d’Old Trafford ? Ceux-là même qui avaient réclamé plus d’unité au sortir d’une prestation sans relief trois jours plus tôt. Tuchel, par ses changements inspirés, et Neymar, auteur d’une prestation majuscule, frappent un grand coup (1-3) et replacent subitement le Champion de France dans le coup. Sur la scène européenne comme en Ligue 1. Car tout en faisant largement tourner son effectif trois jours plus tard, le coach allemand et sa troupe ramènent trois points précieux de la Mosson (victoire 3-1 à Montpellier). Bilan au terme d’une semaine cruciale ? Six buts, deux victoires et une équipe qui fait de nouveau corps. Ajoutez à cela une démonstration face à Basaksehir (5-1) qui assure la première place du groupe en C1, de nouveaux échanges salutaires en interne en marge des évènements du milieu de semaine et vous obtenez sept jours quasi-parfaits. Au point de refaire le coup du Final 8 au printemps prochain après avoir assuré un quatrième titre de rang dans l’Hexagone ? L’horizon semble en tout cas de nouveau dégagé pour Tuchel et son équipe. - T. P. 

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