D1 féminine : Pas de vainqueur entre l'OL et le PSG, les Parisiennes filent vers le titre

Hasard du calendrier et du Covid, l’affrontement entre l’Olympique Lyonnais et le Paris Saint-Germain pour le compte de la 16e journée a été reporté et a pris des allures de finale de D1. Les Parisiennes, premières, ne devançaient les Lyonnaises que d’un petit point. Et après 90 minutes d’un combat acharné, l’écart entre les deux équipes reste le même.  Une finale donc, ce match en prenait tous les aspects. D’abord une intensité physique impressionnante, frôlant parfois l’excès. Les contacts étaient légion, les bouchons (lyonnais) se multipliaient. On notera l’intervention très rugueuse de Buchanan sur Baltimore, qui retombait mal sur sa hanche (19e). Les coups de sifflet de Stéphanie Frappart cassaient le rythme ronronnant de la rencontre. Dans le jeu, les 22 actrices avaient un mal fou à réussir leur dernière passe. Dès le début du match, le centre de Baltimore, mal renvoyé par Bouhaddi, revenait dans les pieds de Diani, qui frappait sur la gardienne lyonnaise (4e). Cette dernière était à nouveau mise à contribution par Baltimore sur une frappe du gauche bien captée (19e). De son côté, Endler était assez tranquille dans sa cage. Ses gants étaient timidement chauffés par une tête d’Henry (35e). 

 

Déficit de réalisme pour les deux équipes donc. Et cela ne changera pas au cours de la rencontre. La plus grosse occasion était pour les Parisiennes. Sur un corner, la Danoise Bruun héritait du ballon au point de penalty et manquait le cadre (61e). Dans la foulée, Diani ratait l’opportunité d’ouvrir le score face à Bouhaddi (65e). Sur une dernière alerte, l’entrante lyonnaise Malard était logiquement signalée en position illicite (90e+2). On repassera pour le spectacle, mais ce match nul fait l’affaire des Parisiennes qui, sauf accident face à Dijon, seront championnes de France.

Dans un match où la justesse technique a manqué, l’audace de Sandy Baltimore a été un vent de fraîcheur. Virevoltante, entreprenante, la jeune internationale française a multiplié les centres sans trouver de coéquipière. Mention très bien pour son grand pont sur Buchanan (61e). 

Difficile d’identifier une perdante, les Lyonnaises ont été entreprenantes sans trouver la faille. Aurait-ce été le cas si les entrées de Kumagai, juste dans ses choix, et de Malard, très remuante, avaient eu lieu plus tôt ? Ou si ces joueuses avaient été titulaires ?