
Dans un match marqué par une utilisation discutable de la VAR, le Real Madrid arrache le nul contre Séville (2-2)
Dans un match marqué par une utilisation de la VAR défavorable au Real, la bande de Zinédine Zidane a finalement arraché le nul contre Séville grâce à un but inscrit sur le gong (2-2). L'Atlético conserve la tête mais cette égalisation tardive maintient les Merengue dans la course.
La leçon : VAR partout, justice nulle part
Après s'être fait sortir en demi-finales de la Ligue des champions en milieu de semaine, le Real Madrid jouait, ce dimanche soir, un huitième de finale de... Liga. Ou une première finale, c'est selon. Au coup d'envoi du match qui la voyait affronter le Séville FC et à quatre journées de la fin, la bande de Zinédine Zidane avait en tout cas son destin entre les mains pour aller chercher un deuxième titre de champion d'Espagne de rang. Après le match nul de la veille entre l'Atlético et le Barça (0-0), la Maison Blanche pouvait en effet reprendre les commandes du championnat à la faveur du goal-average particulier. Et comme ni cette équipe ni Zidane n'ont pour habitude de perdre les rencontres qui décident de leur destin, on était à peu près sûr de la manière dont celle du soir allait se finir. C'était sans compter sur un enchaînement de circonstances improbables, un peu, et défavorables à la Maison Blanche, surtout. Si l'on s'en tient au football, il y eut d'abord un joli but sévillan, sorti du pied droit de Fernando, après une délicieuse remise d'Ivan Rakitic (0-1, 22e). La réalisation récompensait une bonne entame des visiteurs et sanctionnait la passivité de la défense locale. Karim Benzema et cie allaient donc passer une bonne partie de leur soirée à courir après le score.
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Au fil d'une deuxième période de très haute volée dans la tenue du ballon et dans le sillage d'un duo Luka Modric-Toni Kroos rayonnant, on a longtemps cru qu'elle allait finir par faire la différence et renverser la rencontre. Cette hypothèse a d'ailleurs pris davantage d'épaisseur encore lorsque l'entrant Marco Asensio a remis les deux équipes à égalité sur un service clinique du milieu allemand (1-1, 67e). C'était sans compter sur ce qui allait se passer à un peu plus de dix minutes du terme. Alors que l'on pensait que Benzema venait d'obtenir un penalty suite à un contre éclair joué avec justesse par Vinicius et une mauvaise sortie de Bono, l'arbitre suspendait le temps. Et les espoirs de titre du Real avec. Après de longues minutes, l'homme en noir prenait finalement la décision - pour le moins contestable - de désigner le point de penalty de... Courtois. Le tout pour une main (ou plutôt un bras) de Diego Militao, alors que le ballon venait d'être dévié. Rakitic exécutait la sentence (1-2, 78e) sans que cela n'ait rien à voir avec l'idée que l'on se fait de la justice. Un but aux lourdes conséquences puisque c'est finalement le rival honnis du Real, dont les joueurs étaient ce dimanche soir tranquillement installés dans leur canapé, qui effectuaient ainsi la meilleure opération de la soirée. Une opération qui devenait toutefois un peu moins bonne pour les Colchoneros à l'issue du temps additionnel. Quatre minutes après la fin du temps réglementaire, le tenant du titre arrachait en effet le nul sur une frappe déviée de Kroos (2-2, 90e+4). Pour mieux revenir à deux petits points de la tête et entretenir l'espoir d'un back to back.
Marco Asensio a inscrit huit buts en sortie de banc sous les ordres de Zinédine Zidane. Aucun joueur du Real ne fait mieux.8 - Marco Asensio ?? has scored more goals as a substitute than any other @realmadriden player in all competitions under Zinédine Zidane ?? (8). Critical. pic.twitter.com/IMPByNrJJf
— OptaJose (@OptaJose) May 9, 2021
Gagnant : L'Atlético va finir par y arriver
Longtemps largement seul en tête, l'Atlético a vu son avance fondre au cœur de l'hiver. Mais il pourrait bien passer son été à sourire. Après avoir maintenu le Barça à distance raisonnable à la faveur d'un nul acquis de haute lutte ce samedi, la troupe de Diego Simeone peut savourer le résultat du soir. Rien n'est encore fait, bien sûr, mais l'Argentin et sa clique viennent de récupérer la main.
Le perdant : M. Martinez Munuera
Monsieur Martinez Munuera vous... vous êtes trompé. Il faut bien ne jamais avoir joué au football pour considérer que la position dans laquelle se trouvait Militao au moment où le ballon de la rencontre a heurté son bras n'était pas naturelle. Que pouvait faire le défenseur pour éviter de concéder ce penalty ? Peut-on réellement penser, en (re)revoyant les images comme l'a fait l'arbitre de la partie, que le Brésilien pouvait disputer le duel aérien à l'origine du penalty de manière différente ? A moins qu'il ne faille désormais sauter les deux bras collés au corps ? Dans ce cas-là, mea-culpa, la modification des règles nous avait échappé... - T. P.