thuram (lilian) zidane (zinedine) (PAPON/L'Equipe)

Et si la Dream Team n'était que française : France Football dévoile sa Dream Team de toute l'histoire de l'équipe de France

Alors que la Ballon d'Or Dream Team a été dévoilée cette semaine par France Football, FF s'est amusé à composer sa Dream Team 100% française. Dans un 4-3-3 qui a franchement de la gueule.

Des champions du monde 1998 et champions d’Europe 2000, forcément. Des champions d’Europe 1984, évidemment. Et des premiers noms glorieux qui ont commencé à écrire l’histoire de France, indéniablement. Composer une Dream Team spéciale équipe de France, c’est parcourir différentes époques du football hexagonal, avec son lot d’émotions (très) fortes.
 
Dans les buts, le divin chauve, sans contestation. Avec ses 87 sélections, l’inoubliable Fabien Barthez a marqué son époque. Solide, quitte à aller au charbon face à Ronaldo et les Brésiliens lors de la finale d’une Coupe du monde 1998 où il encaisse trois buts, le natif de Lavelanet restera incontournable pendant de très nombreuses années tant son niveau est élevé. Champion d’Europe 2000 aux Pays-Bas et en Belgique, il redevient numéro 1 sur la route du Mondial 2006. Sans parvenir à stopper un tir au but italien dans une finale pour la seconde étoile. Parler du meilleur gardien de but de l’histoire de l’équipe de France, c’est l’occasion aussi de saluer la mémoire d’un autre portier bleu – blanc – rouge, qui nous a quittés en cette année 2020 en la personne du regretté Bruno Martini (31 sélections entre 1987 et 1996).

Le duo Trésor-Bossis lors de la Coupe du monde 1982. (L'Equipe)

Deux des compères de Barthez en 1998 et 2000 sont présents dans la défense à quatre. L’interception très haut sur le terrain, la passe de l’extérieur du pied de Youri Djorkaeff, la finition devant Drazen Ladic. Puis l’enroulé du pied gauche dingue pour ses seuls buts au cœur de 142 capes en équipe de France : Lilian Thuram, héros de France-Croatie, également finaliste en 2006, et recordman des sélections en Bleus est à droite de notre arrière-garde. Accompagné de Marcel Desailly, un des huit joueurs de l’histoire du foot français à avoir dépassé la barre des 100 apparitions en Bleus. Pour le Ghanéen de naissance, ce sont 116 capes sur plus de dix ans entre 1993 et 2004. En défense centrale, The Rock est aligné avec Marius Trésor. Bleus à 65 reprises entre 1971 et 1983, le Guadeloupéen n’a pas connu de succès dans une grande compétition, mais il a marqué son époque. Taulier des Bleus de Séville 1982, où il inscrit le but du 2-1 dans la terrible demi-finales face à la RFA, Marius Trésor reste encore aujourd’hui une référence française. Lui est venu chez les Bleus en mars 1976, alors que la France de Michel Hidalgo affronte la Tchécoslovaquie et que Marius Trésor culmine déjà à 26 capes. Et ils sont plusieurs à honorer leur toute première sélection ce jour-là : Patrice Rio, Gilles Rampillon, Didier Six, Robert Pintenat, Michel Platini et donc Maxime Bossis. Malheureux lors de France-RFA 1982 (c’est lui qui rate le dernier tir au but), le joueur historique du FC Nantes, polyvalent, capable d’évoluer au centre comme à gauche de la défense, est un indéboulonnable. Il vit intensément les trois folles compétitions de l’équipe de France entre la Coupe du monde 1982, l’Euro 1984 victorieux et le Mondial 1986 qui se refuse une nouvelle fois aux Bleus en demi-finales, et encore face à la RFA. Bossis dispute d’ailleurs sa dernière cape lors de la petite finale remportée devant les Belges (4-2) où il est impliqué sur le but décisif du 3-2 marqué par Bernard Genghini dans la prolongation.

Dans notre milieu à trois très joueur, qui respire le bon football, on retrouve deux membres de l’immense carré magique des années 1980. Jean Tigana et Michel Platini. Le premier, dauphin du second lors d’une édition du Ballon d’Or France Football (1984), a marqué les mémoires lors de l’Euro de la même année, premier trophée majeur de l’histoire du football français. On se souvient incontestablement de son rush, en prolongation, pour être à la passe décisive du but libérateur de Michel Platini face au Portugal (3-2), mais aussi de son autre passe décisive, quelques jours plus tard, en finale face à l’Espagne, histoire d’envoyer Bruno Bellone valider l’acquisition du trophée Henri Delaunay. 1984, une année en or bien sûr pour Michel Platini qui décroche l’Euro (où il termine meilleur joueur et meilleur buteur avec neuf pions) et son second Ballon d’Or après 1983, et avant 1985. Entre 1976 et 1987, le natif de Joeuf, en Meurthe-et-Moselle, a imposé son style, ses idées, son élégance, son efficacité pour devenir à son époque le plus grand joueur français et une idole absolue. Avant qu’un certain Zinédine Zidane, nommé comme Platini pour une place dans la Ballon d’Or Dream Team de France Football, ne s’invite dans le débat du numéro 1 français de tous les temps. De son entrée et de son doublé pour obtenir un nul face à la République tchèque pour sa toute première sélection en 1994, à sa panenka et son coup de tête envers Marco Materazzi en pleine prolongation d’une finale de Coupe du monde 2006 pour sa dernière en Bleus, le Marseillais de naissance a vu beaucoup de choses en équipe de France. Mais c’en était si souvent délicieux. Numéro 10 à la folie, double buteur en finale du Mondial 1998, décisif sur les quarts et les demi-finales de l’Euro 2000, Ballon d’Or France Football 1998 (avec une 2e place en 2000 et une 3e place en 1997), une technique légendaire : Zidane, c’était si grand.

Kopa-Fontaine, duo légendaire. (L'Equipe)

Il ne l’est peut-être pas encore pour longtemps, mais le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France, c’est toujours Thierry Henry. Rien que pour ça, cela vaut bien une place dans notre Dream Team française. Même si pour l’ancien Gunner, cela va aussi au-delà des buts et des passes décisives (27, record également). Nommé au poste d’attaquant gauche dans la Ballon d’Or Dream Team, Thierry Henry, qui a participé à quatre Coupes du monde (1998, 2002, 2006, 2010 ; 17 matches de phase finale), a pris part à 123 sélections dans sa carrière. Un monument. Dans son attaque, FF aligne donc le meilleur buteur de l’histoire française, mais aussi le meilleur buteur au cours d’une seule Coupe du monde. L’un des rares records qui résiste toujours à la modernité du football : mais la barre des 13 pions claqués lors du Mondial 1958 par Just Fontaine, dont un quadruplé face à la RFA lors de la petite finale (6-3), est toujours dans les livres d’histoires. Cette année-là, l’ancien attaquant du grand Reims avait terminé troisième au Ballon d’Or France Football. Avec Thierry Henry, Just Fontaine forme notre trio avec un de ses anciens glorieux partenaires : Ballon d’Or France Football en 1958 et meilleur joueur de cette même Coupe du monde suédoise, Raymond Kopa, ce sont 45 sélections entre 1952 et 1962, des buts oui, mais vraiment pas que.

Sur le banc de notre Dream Team française : Hugo Lloris, Manuel Amoros, Robert Jonquet, Bixente Lizarazu, Patrick Vieira, Didier Deschamps, Alain Giresse, Youri Djorkaeff, Roger Piantoni, Jean-Pierre Papin.