ibrahimovic (zlatan) (R.Martin/L'Equipe)

Euro 2020 : Ces noms et ces choses qui vont beaucoup nous manquer

Plus que quelques jours à patienter avant le début de l'Euro 2020. FF a voulu rendre hommage à ceux qui ne prendraient pas part à la compétition, sur les terrains ou en dehors.

Enfin. Après cinq longues années d'attente, dont une encore plus ennuyeuse que les autres, le Portugal remet son titre en jeu face à 23 nations qui n'attendent que ça. Le gratin du football européen sera de sortie. Malgré tout ce que nous promet la compétition, il y a quand même des noms, des choses, qui vont beaucoup nous manquer cet été. En voici une liste non exhaustive.

Erling Haaland

La coqueluche du football mondial ne sera pas de la partie. Et pour cause. L'attaquant du BVB pointait à peine le bout de son nez lorsque la Norvège achevait sa campagne de qualification à l'Euro à la troisième place de son groupe, derrière la Suède et l'Espagne. Pour sa troisième sélection avec la Norvège, le joueur de 20 ans est titulaire lors du match de play-offs face à la Serbie mais ne parvient pas à qualifier son équipe (1-2). Un an et demi plus tard, Erling Haaland s'est imposé comme l'un des tous meilleurs attaquants de la planète et est le joueur le plus prisé d'Europe. Absent cet été, il serait même probable que le phénomène ne soit pas du mondial au Qatar, sa sélection ayant menacé de le boycotter en cas de qualification.

Un match en France

Espagne, Pays-Bas, Italie, Angleterre... et pourquoi pas la France ? La France a peut-être organisé le dernier Euro, certes. Mais la Russie n'a-t-elle pas organisé le dernier mondial ? Et l'Allemagne n'accueillera-t-elle pas le prochain championnat d'Europe en 2024 ? Pourtant, ces deux pays recevront respectivement sept et quatre rencontres, à Saint-Pétersbourg et Munich. Quelques petits matchs au Stade de France ou ailleurs n'auraient pas été de trop. Mais si certaines villes ont dû renoncer à l'organisation d'une partie de la compétition, la France n'a jamais été en mesure de reprendre le flambeau et de respecter la jauge minimale imposée par l'UEFA.

Jan Oblak

Auréolé de son premier titre de champion d'Espagne avec l'Atletico de Madrid, le gardien slovène ne prendra pas part au championnat d'Europe cet été. Impérial avec les Colchoneros tout au long de la saison, les choses sont bien plus compliquées en sélection nationale. Hormis Josip Ilicic, aucun joueur ne peut se vanter d'évoluer au très haut niveau. La défense de la Slovénie est logiquement bien plus perméable que celle de Madrid et Jan Oblak ne peut pas tout le temps faire de miracles. Les Slovènes terminent quatrième d'un groupe de qualifications dominé par la Pologne et l'Autriche. Malheureux pour un des tous meilleurs gardiens de la planète, qui n'a toujours pas disputé une compétition internationale avec son pays.

Jan Oblak, le portier de l'Atlético, sera l'un des grands absents. (Joaquin Corchero/Joaquin corchero / afp7)

Des stades pleins

Il y a encore quelques mois la présence des supporters dans les stades relevait de l'utopie. Le retour de ces derniers pour la finale de la FA Cup ou celle de la Ligue des champions a fait du bien. Aujourd'hui leur présence est actée pour l'Euro mais laisse tout de même un arrière-goût amer. 16 000 spectateurs dans une Johan Cruyff ArenA pouvant en accueillir 55 000, 14 000 dans une Allianz Arena qui possède pourtant 75 000 sièges... Imaginez les frères ennemis anglais et écossais s'opposant dans un Wembley plein à craquer, ou encore les Italiens s'époumoner pour chanter leur hymne national lors du match d'ouverture. Au final il n'en sera rien, ou presque, et l'idée de l'UEFA d'ouvrir la compétition à l'Europe se voit orpheline de son plus gros atout : le public. Le stade Ferenc Puskas de Budapest est à l'heure actuelle le seul stade assurer une capacité d'accueil à 100% dans son enceinte. Les supporters hongrois pourront y encourager leur équipe face au Portugal et à la France. Et personne ne sera surpris d'y apercevoir un drapeau breton dans les tribunes...

Sergio Ramos

S'il ne fallait retenir qu'un choix dans la liste de Luis Enrique, l'absence de Sergio Ramos serait incontestablement celui-ci. Présent en sélection depuis 2005 et toujours appelé dans les compétitions internationales depuis la Coupe du monde 2006, le défenseur de 35 ans paye une saison globalement tronquée par les blessures. Le madrilène n'a disputé que 29 matchs lors du dernier exercice, le plus faible total depuis son arrivée au Real. Bien qu'il soit revenu de blessure et vraisemblablement apte pour la compétition, le sélectionneur espagnol a justifié son choix par le manque de condition physique du joueur aux 180 sélections, record avec la Roja. Luis Enrique se prive d'un incontournable mais pourra compter sur Aymeric Laporte, tout récemment naturalisé. Sergio Ramos continuera cependant à faire parler de lui cet été avec un départ du Real Madrid ou... une énième prolongation.

Will Grigg et les supporters nord-irlandais

«Will Grigg's on fire, your defense is terrified». Une phrase qui résonne encore dans la tête des fans de foot et qui n'a pas pris une ride en cinq ans. Quelle tristesse de ne pas pouvoir compter sur les rois de l'ambiance de l'Euro 2016. En provenance de leur petit bout de terre, les Nord-Irlandais avaient débarqué en masse dans les stades français pour mettre une ambiance de folie. Malgré tout ça, le fameux Will ne dispute pas une seule minute lors de l'Euro alors même que son équipe rallie les huitièmes de finale pour sa première participation à une compétition internationale. Trop tard, la légende était déjà écrite. L'aura de Will Grigg veillera sur l'Europe du 11 juin au 11 juillet.

Les supporters nord-irlandais et leur fameux "Will Grigg's on fire" nous manqueront. (F. Faugere/L'Equipe)

Zlatan Ibrahimovic

Absent en Russie en 2018, Zlatan s'est ajouté à la liste de joueurs qui faisaient leur retour en sélection après une longue absence. Il en aurait été ainsi sans une malheureuse blessure au genou survenue en fin de saison avec son club de Milan. Finalement forfait, Ibra ne sera pas de la sélection qui défiera la Pologne, l'Espagne et le Slovaquie. Un coup dur pour la Suède qui peut nourrir de vraies ambitions dans un groupe où seule la Roja se dégage. Si les Suédois avaient tout de même atteint les quarts de finale en 2018 et cela sans l'ancien joueur du PSG, impossible de se réjouir de cette absence sur le plan sportif. Le public perd un personnage qu'il se réjouissait déjà de revoir dans une compétition internationale.

Une mascotte qui ne fait pas peur

Bon d'accord, "Super Victor" n'avait peut-être pas le nom le plus incroyable pour un événement d'une telle ampleur. Mais n'était-il pas mignon ce petit bonhomme bleu-blanc-rouge avec sa cape et ses taches de rousseur ? Une chose est certaine, cette mascotte n'a jamais hanté les cauchemars de personne. Au contraire de "Skillzy", l'atroce personnage présenté par l'UEFA, et qui marquera les esprits plus par sa laideur que pour autre chose. Et si les mascottes des éditions en Pologne et Ukraine ou en Autriche et Suisse n'ont également pas séduit par leur esthétisme, ces dernières avaient au moins le mérite de posséder une identité visuelle propre à leur pays. Cette année, rien de tout ça si ce n'est un bleu bien terne.

Virgil van Dijk

Malgré une rupture des ligaments croisés avec Liverpool lors d'une rencontre face à Everton et une sortie très dangereuse de Jordan Pickford, les espoirs de participation du défenseur néerlandaisont ont longtemps été de mise. Virgil van Dijk a tout fait pour revenir le plus rapidement sur les terrains et sa reprise rapide de la course après une blessure de ce genre a laissé de l'espoir aux supporters des Oranje, et aux amateurs de football en général. Tout cela jusqu'à l'annonce par le joueur lui-même de son choix de renoncer à l'Euro pour se concentrer sur la fin de sa rééducation. Les Pays-Bas qui devront également faire sans leur gardien Jasper Cillessen peuvent tout de même se targuer de posséder une arrière garde bien fournie. Matthijs de Ligt, Stefan de Vrij, Daley Blind ou encore Nathan Aké tenteront de pallier l'absence du colosse de Liverpool. Opposés pour commencer à l'Ukraine, l'Autriche et la Macédoine du Nord, les Oranje peuvent prétendre à un joli parcours.

Une véritable ambiance Euro

Elles semblent loin ces fan zones mises en place partout en France en 2016 et 2018, synonymes de l'engouement pour ces deux événements. A quelques jours du début de la compétition, difficile de sentir dans les rues et l'opinion publique un véritable enthousiasme à l'approche de l'Euro. Et si le retour de Benzema en Bleu a ravi les fans de l'équipe de France, les discussions tournent encore et toujours autour du vaccin, du couvre-feu ou des restrictions. Seulement 5000 spectateurs seront autorisés dans les fan zones, et assis qui plus est. Reste à savoir si l'on aura besoin d'une attestation le 11 juillet prochain après 23 heures en cas de sacre des Bleus...

Arthur Picard

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