Soccer Football - Euro 2020 - Group A - Turkey v Italy - Stadio Olimpico, Rome, Italy - June 11, 2021 Italy's Ciro Immobile celebrates scoring their second goal Pool via REUTERS/Filippo Monteforte (Reuters)
Euro, Groupe A : L'Italie écrase la Turquie et donne d'emblée le ton
Un départ au top ! Face à une Turquie incroyablement décevante, la Nazionale a brillé collectivement pour son entrée en matière (3-0).
La leçon : L'Italie plus qu'un simple outsider
Ce n'est pas vraiment le match auquel on avait rêvé pour débuter l’Euro 2020, mais la physionomie de la rencontre était finalement prévisible. Très vite, les contours d’une attaque-défense se sont dessinés, avec l’Italie pour dicter le tempo. Comme elle le fait depuis l’arrivée de Roberto Mancini, la Nazionale a tenu le ballon, près de 60% de possession à la fin du match. En face, la Turquie n’était clairement pas venue pour faire le spectacle. Sans réellement effectuer de pressing, le bloc turc était positionné assez bas pour attendre les Italiens. Et vu ce que l’équipe de Senol Gunes a proposé avec le ballon, difficile de croire qu’elle méritait mieux, qu’elle pouvait faire mieux. Dès qu’ils récupéraient la balle, les coéquipiers de Burak Yilmaz se sont montrés en grande difficulté techniquement, ne cherchant pas vraiment à construire puisqu’ils n’ont fait qu’envoyer de long ballons devant. Il a fallu attendre la 34e minute pour observer la première bonne incursion turque dans le camp italien. L’Italie en a profité pour installer son jeu et fatiguer son adversaire pendant la première période, récupérant facilement de nombreux ballons grâce à un contre-pressing très bien organisé. Les hommes de Roberto Mancini ont tout de même fait face à un bloc solide, presque infranchissable jusqu'à la pause. Très en jambes, Lorenzo Insigne ouvrait trop son pied au moment d’enrouler (18e). Quelques minutes plus tard, Giorgio Chiellini voyait sa tête repoussée (22e) pour ce qui sera la plus grosse occasion du premier acte. Autrement, il a longtemps été difficile pour les Italiens de percer le verrou et se créer de véritables occasions. Dans ce qui s’articulait sur phase offensive en un 3-4-3 voire même 3-3-4 avec un Leonardo Spinazzola très offensif et un Insigne disponible dans l’axe gauche ou dans le cœur du jeu, les attaques se sont concentrées sur le côté gauche italien.
Si Cengiz Under a remplacé Yusuf Yazici pour permettre aux Turcs d’être plus offensifs, il n’en a rien été. L’Italie a continué de dominer et est finalement parvenue à trouver la faille. Paradoxalement, c’est du côté droit qu’est venue la solution. Après un décalage, Domenico Berardi centrait fort vers Ciro Immobile qui voyait le ballon finir au fond des filets après une déviation malheureuse de Mehri Demiral (0-1, 54e). Le Laziale doublait la mise après un nouveau décalage créé sur le côté droit (65e). Il suffisait finalement de bouger ces Turcs pour briser le verrou. L’Italie s’est beaucoup plus appuyée sur des renversements de jeu vers la droite pour déséquilibrer la défense adverse et créer plus de danger. L’opposition proposée en face n’était clairement pas au niveau, et le troisième but italien en était la parfaite caricature. Le ballon était très vite rendu dans l’axe par Ugurcan Cakir, le gardien turc, et les Italiens n’ont pas eu de mal à punir cette erreur. En deux passes, la différence était faite et Lorenzo Insigne réalisait le geste parfait (79e), ce même geste qu’il avait manqué lors de la première période. Malgré cette seconde période plus animée, il n’y a eu qu’une seule équipe sur le terrain. La Turquie a énormément déçu et devra essayer de jouer au football pour sa seconde rencontre face aux Gallois. L’italie, quant à elle, ne pouvait pas espérer meilleur départ grâce à une prestation digne de ce qu’elle propose depuis bientôt trois ans.
Le gagnant : Spinazzola inarrêtable
Défenseur gauche sur le papier, c’était dans les faits l'ailier gauche de cette équipe d’Italie. C’est par lui qu’est venu le danger en première période, ses prises de vitesse et ses débordements ont offert quelques possibilités aux Italiens. Il a continué sur le même rythme dans le deuxième acte et aurait même pu inscrire un but sur l’action du 2-0. Si les stars Insigne, Barella ou Jorginho ont répondu présent, la Nazionale pourra aussi compter sur ses lieutenants.
Le perdant : Demiral, un CSC qui lance l'Italie
Solide dans un premier temps, Mehri Demiral est le symbole d’une défense turque qui a sombré après l’ouverture du score. Mal positionné au moment d’envoyer de la poitrine le ballon dans ses propres filets, il s’est retrouvé constamment en retard et hors du coup pendant les 35 minutes qui ont suivies. Si la solidité des Turcs a longtemps été louée, la performance du joueur de la Juventus est aussi une preuve que cette défense est tout autant irrégulière.
Arthur Picard
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