Soccer Football - UEFA Under 21 Championship - Quarter Final - Netherlands v France - Bozsik Arena, Budapest, Hungary - May 31, 2021 France's coach Sylvain Ripoll reacts REUTERS/Bernadett Szabo (Reuters)

Euro : L'équipe de France éliminée par les Pays-Bas à la 94e minute

Si cruel. Alors qu'elle terminait très bien la rencontre, l'équipe de France s'est faite surprendre naivement en contre à la 94e minute face aux Pays-Bas (doublé de Boadu). Aouar, très décevant, et les Bleuets quittent la compétition...

La leçon : Regrets éternels

Il n’y aura donc pas de dernier carré pour l’équipe de France espoirs. La sélection de Sylvain Ripoll a vu son parcours stoppé net dans les ultimes secondes de ce quart de finale qui l’opposait aux Pays-Bas. Les Jong Oranje, pas meilleurs que les Bleuets, ont su piquer deux fois. Fatal pour Dayot Upamecano et ses coéquipiers. La partie démarrait pourtant très timidement. Les deux formations se laissaient mutuellement le ballon. Le temps de multiplier les passes latérales. Le temps aux téléspectateurs de bien s’ennuyer. Avec un premier coup dur dès la 12e minute et cette sortie de Colin Dagba, touché au pied et remplacé par Pierre Kalulu. 
 
La première mèche était allumée par les Néerlandais. Calvin Stengs partait de son côté droit et provoquait avant de voir sa frappe déviée par le pied d’Upamecano (19e). Les Bleuets répliquaient. L’accélérateur de particules se nommait Jonathan Ikoné. Le Lillois renvoyait Harroui au sol en s’aidant de son corps et armait une frappe du gauche, parfaitement claquée par Justin Bijlow (22e). Sur le corner, Moussa Diaby trouvait la tête d’Upamecano qui catapultait le ballon au fond (0-1, 23e). Malgré une réaction de Justin Kluivert, qui profitait d’un mauvais alignement défensif mais manquait sa frappe (41e), les jeunes Oranje étaient proches du K-O. Sauf que Houssem Aouar envoyait sa reprise au-dessus.

La sérénité française qui commençait à se faire sentir allait toutefois être douchée dès le début de la seconde période. La frappe d’Harroui arrivait par chance dans les pieds de Myron Boadu, couvert par Faitout Maouassa. L’attaquant de l’AZ ne gaspillait pas et fusillait Meslier (1-1, 50e). Dans la foulée, le latéral rennais pensait se rattraper de son erreur, mais sa tentative était repoussée d’une belle horizontale du portier batave (52e). Il fallait alors attendre l’entrée en jeu de Maxence Caqueret pour voir le match s’emballer et les Français se ruer à l’attaque. Avec Ikoné à l’initiative, qui enrhumait son coéquipier Botman en laissant passer le ballon. Sa frappe contrée par Schuurs lui revenait dans les pieds mais le Dogue, du droit dans un angle fermé, trouvait le poteau (65e). Une action qui résume à elle seule la deuxième période des Bleuets. Portés vers l’attaque mais bien trop maladroits dans le dernier geste, à l’image d’Aouar, qui a eu beaucoup de déchets et multiplié les loupés, notamment sur un centre parfait d’Aurélien Tchouameni (89e). Alors qu’on pensait le match sans issue, Boadu allait punir les Français au bout du temps additionnel. Sur un contre express alors que six Français étaient éliminés sur la relance du portier batave, Kluivert était lancé à droite et servait un caviar à son compatriote qui finissait du gauche (2-1, 90e+3). Cruel pour des Bleuets dominateurs mais inefficaces. Cruel pour une charnière centrale qui avait pourtant tout bien fait pendant ce match. Cruel pour les espoirs, qui n’y arrivent décidément pas.

Le match de Houssem Aouar a été une vraie déception.

Le gagnant : Boadu, cauchemar des Bleuets

Il lui en a fallu, à Myron Boadu, du mental pour exister dans ce match. Perpétuellement stoppé, muselé et battu par Upamecano ou Konaté, l’attaquant de l’AZ Alkmaar a su faire mouche les deux seules fois où il en a eu l’occasion. En vrai renard sur l’égalisation, en véritable finisseur lors du but vainqueur. Un neuf à suivre. 

Le perdant : Sylvain Ripoll avait pourtant les outils

Comment expliquer qu’avec un choix pléthore de joueurs de qualité l’équipe de France espoirs s’arrête en quarts de finale ? Malgré le vivier dont il dispose, Sylvain Ripoll n’est jamais parvenu depuis 2017 à hisser sa sélection en finale. Pire, il a fait moins bien qu’en 2019, où les Bleuets s’étaient arrêtés aux portes de la finale. Une régression et un véritable échec. Saura-t-il redresser la barre pour les JO ? Surtout, va-t-il conserver son poste ?