Grâce à un doublé de Karim Benzema, le Real Madrid prend le meilleur sur le Borussia Mönchengladbach (2-0) et se qualifie pour les huitièmes de la Ligue des champions

La leçon : Les tauliers du Real sauvent (encore) la tête de leur entraîneur

En préambule d'une rencontre qui valait cher pour les deux clubs mais un peu plus encore pour le Real, Marco Rose a certainement commis une erreur. L'entraîneur allemand avait ainsi déclaré que le Borussia Mönchengladbach disputerait une finale à Madrid. Problème pour le technicien et sa troupe - aussi talentueuse soit-elle -, planter ce type de décor-là n'était certainement pas l'idée du siècle. Car celle de Zinédine Zidane en a vu d'autres. Beaucoup d'autres. Et cela s'est vu. Dans le sillage d'un excellent Luka Modric, on a très vite compris que les tauliers de la Maison Blanche n'allait pas laisser passer l'occasion d'adresser un statement : oui, il faudrait encore compter sur eux cette saison. C'est en tout cas ce que Karim Benzema semblait vouloir nous dire en signant ses 68 et 69e réalisations en Ligue des champions. À chaque fois, le numéro 9 reprenait des centres sur-mesure. Le premier sortait du pied droit de Lucas Vazquez (1-0, 9e), le second de celui de Rodrygo (2-0, 32e). De son côté, le Borussia s'était contenté de quelques timides incursions, à l'exception d'un un contre un mal négocié par Alessane Plea (25e) alors que le Real ne menait que d'un but.

527 - Karim @Benzema ?? est devenu l'un des 2 joueurs non-Espagnols ayant disputé le plus de matches avec le Real Madrid toutes compétitions confondues (527, à égalité avec Roberto Carlos). Adopté. pic.twitter.com/DkiiCvdgY1

— OptaJean (@OptaJean) December 9, 2020

Pour faire simple, les Allemands allaient devoir en faire bien plus pour ne pas courir le risque de voir la qualification leur filer sous le nez sur le gong. Mais ce Real-là était bien trop fort ce mercredi soir et sans des prouesses de Yann Sommer, les visiteurs seraient repartis de la capitale espagnole avec une valise supplémentaire dans leur avion. À chaque fois, le Suisse accomplissait des miracles. Devant Toni Kroos (62e), d'abord, puis sur une tête rageuse du capitaine Sergio Ramos (73e). Et quand ce n'était pas le dernier rempart du Borussia qui s'interposait, ce sont les montants qui s'en mêlaient. Mais cela ne changeait pas grand chose à l'issue de la partie : Zidane et le Real sauvaient leur tête et le Borussia pouvait, lui, prier pour que ni l'Inter, ni Donetsk n'aient trouvé la faille à Milan. Heureusement pour les fans allemands, les deux formations se quittaient sur un nul (0-0) et Marcus Thuram et cie pouvaient ainsi fêter leur qualification malgré leur triste prestation du jour.

Le gagnant : Le duo Modric-Kroos

Déjà, à Galatasaray il y a un peu plus d'un an, Kroos avait sauvé la tête de son entraîneur en inscrivant le but de la victoire (0-1). Quatorze mois plus tard, le métronome a remis ça, bien épaulé par son compère préféré. En contrôle du début à la fin de partie, les deux meneurs de jeu ont relégué leurs vis-à-vis au rang de faire-valoir. À ceux qui les pensaient bons pour la retraite ou plus assez pour le grand Real, ces deux-là viennent d'apporter une brillante réponse.

Le perdant : La charnière allemande

On le sait désormais : multiplier les centres n'est plus synonyme de réussite offensive dans le football moderne. Ce n'est pas nous qui le disons mais les statistiques. Oui mais voilà ! Quand vous rencontrez une charnière centrale aux abois, la donne est légèrement différente. Sur deux centres - très bons et cela compte aussi -, la charnière allemande laissait Benzema libre de tout marquage et le Français la sanctionnait. Sans conséquence pour les Allemands mais il faudra être (bien) plus vigilant lors des huitièmes. - T. P.

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