Karim Benzema et son retour en équipe de France : «C'est le football qui parle»

Son retour dans le groupe et face à la presse : «L'adaptation est parfaite»

«Stressé ? Non, pas du tout. Je suis super content d'être là, de revenir, ça se passe très, très bien. L'adaptation est parfaite. Sur le terrain aussi ça se passe super bien. Il y a du beau jeu comme j'aime. Dans le groupe, je connaissais pas mal de joueurs, j'ai fait la connaisance des autres, tout se passe bien pour moi. Je suis pressé de pouvoir commencer un match.»

 

La raison de son retour, selon lui ? : «Mes prestations en club»

«Mes prestations en club. C'est le football qui parle. Il faut toujours être bon en club, ne jamais baisser les bras.»

 

Un groupe différent de 2015 : «On sent que ce sont des gagnants»

«Ce qui a changé ? Franchement, je n'ai pas le temps de répondre à ça parce que je viens d'arriver. Mais on sent un groupe très bien, posé. C'est quand meme un groupe qui a été champion du monde et vice-champion d'Europe. On sent que ce sont des gagnants. Je viens de débuter les entraînements, le niveau est très, très haut, c'est ce que j'aime. De qui je suis proche ? Je m'entends bien avec tout le monde, c 'est sûr que, au début, j'étais un peu plus avec Raphaël Varane.»

Entre Didier Deschamps et lui, qui a initié la rencontre ? : «L'essentiel, c'est qu'on s'est parlés»

«Peu importe qui a cherché quoi. L'essentiel, c'est qu'on s'est parlés, on a discuté, on a parlé football, pas que, on a parlé longtemps, ça s'est super bien passé, on a bien discuté entre hommes. Le plus important est que je sois dans le groupe, je suis super content d'être ici, c'est ce qui m'importe.»

 

Y a-t-il fallu s'excuser face à Didier Deschamps ? : «On a parlé de beaucoup de choses»

«On a parlé de beaucoup, beaucoup de choses. Je ne suis pas ici pour répéter les discussions, ce sont des discussions privées, ensemble. Le plus important est que je vais pouvoir rejouer en équipe de France.»

 

En quoi Karim Benzema a-t-il changé en cinq ans ? : «Beaucoup, beaucoup de travail»

«Le travail. Que ce soit mentalement, physiquement, de ne rien lâcher. L'âge, aussi, mes enfants, ma famille. Mais beaucoup, beaucoup de travail. Il ne fallait rien lâcher pour espérer un jour revenir en équipe de france, il fallait être performant en club, c'est ce que j'ai fait.»

Comment était-il durant tout ce temps sans sélection ? : «Ce qui m'a le plus déçu ? La Coupe du monde 2018»

«Quand on n'est pas en sélection, on est déçu. Ce qui m'a le plus déçu, c'est de ne pas être sélectionné à la Coupe du monde, de ne pas avoir fait partie de l'Euro. Mais je me suis remis en question, j'ai travaillé beaucoup plus. Je suis à nouveau en équipe de France, à moi de continuer comme ça.»

 

Des remords : «Il faut oublier petit à petit»

«Ce qu'il s'est passé est passé. Il y a toujours des regrets. On ne peut pas faire marche arrière, le plus important est ce qu'il se passe sur le terrain. Je suis concentré au max sur mon jeu, sur ce que je peux apporter à cette équipe qui a beaucoup gagné. Le reste, il faut oublier petit à petit et essayer de montrer autre chose sur le terrain. C'est ce que j'ai dans ma tête, ce que j'ai comme ambition.»

 

A-t-il arrêté d'y croire ? : «Moralement, ça a été dur»

«Non, jamais, sinon je pense que je ne serais pas là aujourd'hui. Je n'ai jamais baissé les bras. Bien sûr que j'ai été très déçu, moralement, ça a été dur, ça fait partie de ma carrière où il y a eu beaucoup d'obstacles. Je me suis toujours battu, c'est ce qu'il faut pour, un jour, espérer revenir. Je suis récompensé.»

 

A-t-il envie de dire merci à Didier Deschamps ? : «Merci Didier !»

«Je lui ai déjà dit. Vous voulez que je le dise ici ? Merci Didier ! (Rires). On a eu une discussion, ça a été dit, je suis là et je suis super content. Si je peux rajouter un truc : bonne fête maman, je t'aime.»

Sa place dans le groupe : «Je ne suis pas un nouveau joueur»

«Le statut, c'est vous qui le mettez. On ne va pas dire que je suis un nouveau joueur, mais vu ce que j'ai fait en club, je dois arriver avec la même ambition, l'ambition de gagner, d'aider mon équipe. Ce n'est pas que du personnel. Chaque fois que je commence un match, c'est pour aider mon équipe à aller plus haut. Si on peut gagner avec la manière, c'est encore plus beau.»

 

Quatrième joueur le plus capé du groupe : est-il un leader ? : «Quelque chose de naturel»

«C'est quelque chose de naturel, avec l'expérience, j'ai réussi à prendre ce leadership. Je viens d'arriver, sur le terrain, je parle beaucoup, en dehors aussi, mais je ne me suis pas dit dans ma tête que je dois montrer quelque chose de plus.»

 

Comment gérer l'attente autour de ses prestations : «Je suis au courant qu'on me regarde»

«La pression, je l'ai tous les jours, que ce soient aux entraînements ou en match. Je suis au courant qu'on me regarde. Je suis prêt, je suis mentalement et physiquement donc je pense que ça va aller. Vu l'équipe qu'il y a, je ne me fais pas de souci. Je suis bien concentré, je me prépare tous les jours pour être en forme.»

L'entente avec Griezmann et Mbappé en match : «Des joueurs talentueux»

«Au haut niveau, je sais m'adapter. A aucun moment on sera trois à gauche, trois dans l'axe. Il faut bouger. Si un joueur demande dans les pieds, l'autre doit aller en profondeur... On le répète aux entraînements, mais ce sont des joueurs talentueux qui peuvent s'adapter à n'importe quelle situation en match.»

 

Griezmann-compatible ? : «Ce n'est pas compliqué de jouer avec Antoine Griezmann»

«On est des joueurs de très haut niveau, on n'a pas besoin de réfléchir quoi faire. C'est automatique. Vu le niveau qu'il a en club ou en sélection, il n'y a pas besoin de se marcher dessus, c'est un joueur qui aime avoir le ballon, qui sait jouer en une touche, deux touches, faire des mouvements. Ce n'est pas compliqué de jouer avec Antoine Griezmann, au contraire, ce sont des joueurs que j'apprécie énormément sur le terrain car ils savent tout faire.»

 

Le système qui lui correspond le plus ? : «Avoir une belle animation offensive»

«J'ai déjà joué pratiquement dans tous les systèmes. A nous de nous adapter, peu importe le système, 4-4-2, 4-3-3, c'est juste avoir une belle animation offensive.»

 

La France, la meilleure équipe du monde selon Coman et Tolisso : d'accord ? : «Ça se passe sur le terrain»

«Vu les noms, vu l'effectif, sur le papier, oui, on peut se permettre de le dire. Ça se passe sur le terrain de foot, il faut montrer, avec beaucoup de confiance, respecter l'adversaire, jouer avec nos forces. On a une très très belle équipe.»

Sa relation avec Olivier Giroud : «Ce qui s'est dit, c'est dit, c'est terminé»

«Je l'avais déjà croisé au match aller contre Chelsea (NDLR : demi-finales de Ligue des champions). On a discuté cinq minutes, tranquillement. Ce qui s'est dit, c'est dit, c'est terminé. Le plus important, que ce soit lui ou moi, c'est aider l'équipe de France à aller plus haut.»

 

Sur Kylian Mbappé : «Un phénomène»

«Je n'aime pas faire de comparaison. C'est un jeune joueur, c'est un phénomène comme je l'ai dit. J'ai pu m'entraîner avec lui, j'aime parce qu'on joue en une touche, il met beaucoup de vitesse, il y a beaucoup de mouvements, il est adroit devant la cage. Je n'ai pas besoin de vous dire quel type de joueur c'est.»

 

Le poids de Zinédine Zidane lors de cette absence de sélection et dans sa progression : «Sur le plan humain, c'est l'homme parfait»

«Il a toujours été derrière moi, il m'a toujours soutenu, il m'a aidé à atteindre ce niveau que j'ai. Je le remercierais tous les jours. (Sur son départ du Real Madrid) Difficile à accepter ? Bien sûr, c'est un très, très grand entraîneur, il a gagné beaucoup de trophées. Sur le plan humain, c'est l'homme parfait. Je dirais le mot "magnifique". Je suis déçu qu'il parte du Real, mais c'est comme ça, la vie continue.»