Kevin Volland en entretien dans le nouveau numéro de France Football : «La pression, je me la mets tout seul»
Kevin Volland, l'attaquant allemand de l'AS Monaco, n'a eu besoin que de deux mois pour prendre la mesure de sa nouvelle équipe et de la Ligue 1. Sa simplicité, son tempérament jovial et son souci du collectif ont forcément facilité les choses. Extraits de l'interview qu'il a accordé à FF.
Sur ses débuts en Ligue 1
«J’ai eu besoin d’une période d’adaptation. Les débuts ont été un peu difficiles car je suis passé directement de la phase finale de la Ligue Europa en août (NDLR : le Bayer Leverkusen a été éliminé le 17 août 2020, en quarts de finale par l’Inter Milan, 1-2) à la Ligue 1. L’équipe a aussi mis un peu de temps à trouver son rythme. Et puis, je découvrais le Championnat de France qui possède des caractéristiques différentes de la Bundesliga. Mais, au bout de deux mois les choses se sont mises en place et les résultats ont suivi. Aujourd’hui, je me sens très bien, notamment sur le plan physique.»
- Le sommaire du nouveau numéro de FF
Sur la méthode Kovac
«Il prône un football intense qui réclame une condition physique impeccable. Il veut qu’on exerce un gros pressing et qu’on ne laisse pas l’adversaire respirer. Quand tu affrontais l’Eintracht Francfort de Kovac, tu étais rincé au bout des quatre-vingt-dix minutes. C’est ce genre de football que nous voulons pratiquer à Monaco : intense et attrayant.»
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Sur les différences entre Ligue 1 et Bundesliga
«Tout à fait. Beaucoup d’équipes évoluent de manière très regroupée et pratiquent un jeu agressif, en misant sur les contres rapides. En Bundesliga, le jeu est plus ouvert. Même les formations considérées comme des outsiders, comme Fribourg, n’hésitent pas à aller de l’avant. Quand tu reçois le ballon, tu as un peu plus de temps pour décider. Ici, c’est un combat physique avec de nombreux duels, tu es tout de suite sous pression. Ce n’est pas facile d’imposer un jeu de possession comme nous essayons de le faire à Monaco. Mais, aujourd’hui, je sais ce qui m’attend et ce qu’il faut faire.»
Sur le regard des observateurs
«La pression, je me la mets tout seul. En Allemagne, les choses prennent parfois une tournure extrême. Tu marques quelques buts et tu es le meilleur, et puis, tu ne plantes pas pendant deux matches et tu deviens le plus mauvais. C’est quelque chose qui me dérangeait. Il y a peu de fans ou d’observateurs qui ont assez de discernement pour voir le travail qu’un attaquant fait pour l’équipe ou pour comprendre qu’il applique les consignes du coach. Je pourrais donc me dire que j’ai moins de pression à Monaco en tant qu’étranger, mais je veux montrer mon meilleur visage ici. La pression, c’est d’abord moi qui me la mets.»
Rémy Lacombe
Toutes les réponses de Kevin Volland, au cœur d’un entretien sur six pages, sont à retrouver dans le nouveau numéro de France Football. Ici en version numérique à partir de 18h et dès demain mardi dans tous les points de vente dédiés.