
Kingsley Coman (Bayern Munich) : «le petit jeune, c'est fini»
Au terme d'une saison où il n'a pas beaucoup joué, le Bayern Munich a tout de même acheté l'attaquant français à la Juventus. Pour FF, l'ancien Parisien se confie longuement. Extraits.
Ses titres
«J'ai déjà cinq titres nationaux dans trois pays à 20 ans. Mais ce palmarès n'est pas une fin en soi. D'autres titres comptent plus que les autres. Ils ont plus de poids. Ceux avec le PSG n'ont pas le même impact. Les statistiques te considèrent comme champion mais pas trop moi. Après, c'est une ligne en plus. Je ne vais pas l'effacer. Ça cause quand même sur une carte de visite !»
La saison du Bayern
«Elle est bonne globalement. On est champion d'Allemagne. La Ligue des champions peut nous laisser des regrets dans les faits avec cette élimination en quart de finale par le Real Madrid (1-2 ; 4-2). Mais on tombe quand même sur le tenant du titre et qui est de nouveau en finale. On n'a pas à rougir de ces défaites en C1. Ce n'est pas une saison ratée. Loin de là ! Mais ça peut toujours être mieux aussi. Le Bayern a toujours envie de gagner.»
Il n'est plus le petit jeune
«Il ne faut pas être dans cet état d'esprit dans un grand club. Tu es là pour jouer. C'est sûr qu'il y a des statuts au Bayern, des joueurs qui ont fait des choses incroyables pour ce club. Mais pour les bousculer, pour gagner sa place, il faut vraiment montrer qu'on est à leur niveau. Dans un grand club, on ne vous attend pas. Si vous êtes blessés, si vous ne jouez pas, l'équipe tourne et avance sans vous.»
PSG, Juve et Bayern à 20 ans
«C'est une belle brochette ! Tout a été très vite. Mais je n'ai pas beaucoup joué dans les deux premiers clubs, surtout le premier. Ça me met pourtant une petite pression. Comme j'ai commencé très fort, il faut que je maintienne le rythme ! Si je quitte un jour le Bayern, il ne faut pas que je redescende de niveau. Il faudra que je continue ma carrière dans les plus grands clubs.»
Le PSG, un regret ?
«Pas du tout ! L'avenir m'a dit que j'ai eu raison de partir. J'ai bien grandi ailleurs. Même s'il y a eu des interprétations, je suis parti comme je l'ai toujours dit. On a parfois pu déformer mes propos mais je n'ai jamais "craché" sur le club. Je suis parti parce que la place était bloquée pour les jeunes.»
La concurrence en bleu et au Bayern
«La concurrence me booste partout. Je pense même qu'elle est plus forte au Bayern. Depuis que je suis dans le monde pro, je vis avec cette forte concurrence.»
Le making of
Lieu : A Säbener Strasse, au centre d'entraînement du Bayern Munich, dans une petite salle de presse.
Durée : 35 minutes.
Tenue : Survêtement gris tendance remonté aux genoux et marcel noir et gris chiné.
Note sur sa disponibilité : 8/10.
François Verdenet et Alexis Menuge