Kylian Mbappé sur son altercation avec Olivier Giroud : «J'aurais préféré qu'il vienne et qu'il soit même plus virulent dans le vestiaire»
Kylian Mbappé s'est présenté en conférence de presse pour dissiper la petite histoire avec Olivier Giroud, de la hiérarchie sur les penalties ou encore sur l'animation des Bleus. Tout en écartant les questions sur son avenir à Paris.
Sur le choix de venir en conf avant l'Allemagne
« Je voulais venir jeudi à la base, mais c’est aujourd’hui que ç’a été choisi. Je voulais venir jeudi pour m’expliquer mais j’ai discuté avec le coach, il m’a dit que ce n’était pas le meilleur moment pour y aller et il a décidé aujourd’hui. J’ai obéi.»
Sur son ressenti après les déclas d'Olivier Giroud
«On en a parlé. C’est vrai qu’on a discuté à propos de tout ça. On en a beaucoup parlé. J’ai été affecté par ça mais on va pas en faire toute une histoire. On est ici pour représenter l’équipe de France, c’est le plus important. On ne va pas laisser des petites broutilles venir perturber notre compétition.»
Sur le malaise cardiaque d'Eriksen
«On était à entraînement. Le coach nous l’a annoncé à la fin. Sur le coup, c’était terrible parce qu’on est joueurs, et on sait ce que c’est le stress sur le terrain. Le match passe après mais les joueurs ont eu du courage pour revenir sur la pelouse. J’espère qu’il va bien, ainsi que sa famille et ses proches car pour eux aussi, c’a dû être une épreuve difficile.»
Sur sa prolongation au PSG
«Ca ne m’intéresse pas. Je suis ici pour représenter la France. Je dis ça avec tout le respect que j’ai pour le PSG. Je suis salarié mais ça ne m’intéresse pas aujourd’hui.»
Sur ce qui l'affecté par rapport à la déclaration de Giroud
«Elle était pas bonne ma réponse d’avant ? (Rires) Je vais m’expliquer. C’est pas ce qu’il a dit qui m’a dérangé. Il exprime un sentiment. Ce sentiment, je l’ai déjà eu 365 fois dans un match. C’est plus de le sortir publiquement. Je l’ai félicité dans le vestiaire pour ses buts et il ne m’a rien dit. Dans sa déclaration, il ne dit rien de méchant, c’est plus ça le souci. Le sortir publiquement. J’aurais préféré qu’il vienne et qu’il soit même plus virulent avec moi dans le vestiaire. Si j’ai quelque chose à dire, je le dis, mais ça reste dans le vestiaire. Mais ce sont de petites broutilles. On n’a pas besoin de se mettre des bâtons dans les roues.»
Sur le fait qu'il aurait demandé des joueurs à Nasser al-Khelaïfi
«Ça ne m‘intéresse pas. Je suis là pour parler de l’équipe de France. Mais je vais quand même répondre pour éclaircir les choses. J’ai jamais demandé un seul joueur au président, ni à Leonardo, je n’ai jamais même conseillé qui que ce soit. Je suis un simple joueur de foot. Je dois me contenter de ce que je fais sur le terrain.»
Sur les déclarations de Rüdiger qui parlait de pourquoi pas «jouer sale»
«Chacun se bat avec ses armes. Nous, nos armes c’est de jouer ensemble au football. Si leurs armes c’est ça… ben qu’ils jouent avec. Nous, on jouera avec les nôtres.»
Sur Karim Benzema
«On n’a pas beaucoup joué ensemble encore… La qualité de Karim n’est plus à prouver. On sait que c’est un grand joueur. On espère qu’il va énormément nous apporter. Mais il n’y a pas beaucoup de doute sur le sujet.»
Sur l'animation des Bleus qui change
«Oui, l’animation change car c’est un profil différent d‘Olivier. Il a un jeu beaucoup plus statique. Karim aime le mouvement, il va à droite, à gauche… Humainement, c’est un bon gars. Il est tranquille, il est bon délire».
Sur le record de Platini
«C’est combien déjà ? Neuf buts ? C’est beaucoup mais les records sont faits pour être battus.»
Sur le statut de favori des Bleus à l'Euro
«Ce statut, on l’a acquis sur le terrain en étant champions du monde et vice-champions d’Europe. On a gagné ce respect sur le terrain. On est couverts de louanges et c’est une bonne chose. Dans le passé, parfois les joueurs se demandaient pourquoi ils n’étaient pas soutenus.»
Sur la différence entre le Mbappé de 2018 et celui de 2020
«En 2018, c’était ma première compét. C’était le moment de confirmer, de mettre les pieds dans le grand monde. Trois ans après, j’ai réalisé trois saisons pleines, j’ai gagné pas mal de titre collectifs et individuels. Je suis à une différente étape de ma carrière, je dois encore confirmer. Mais sans jamais être éloigné du collectif.»
Sur la hiérarchie annoncée pour les penalties par Antoine Griezmann
«Je sais pas. J’ai entendu Grizi en parler de ça. Mais le coach, il a rien dit. J’ai peut-être loupé ou j’étais pas là (rires). Il n’y a pas de hiérarchie mais le coach en fera peut-être une.»
Sur la perception qu'ont les observateurs sur son jeu et notamment ses circuits préférentiels
«(Après qu’un journaliste lui a dit qu’il lâchait le ballon plus rapidement à Neymar ou Benzema) On parle de Neymar qui touche 150 ballons par match, Benzema 80 et Giroud, forcément moins par rapport à son profil. Donc oui, je fais moins de passes à Olivier mais parce que ce sont des profils différents. Karim décroche à 40 mètres des buts, Olivier préfère être présent dans la surface. C’est un peu malsain parce que on essaie de dire des choses sans les dire. (Il s’adresse au journaliste) Tu sous-entends que je veux pas faire de passes à Giroud ? C’est ton choix de penser ça, mais c’est juste une question de profils différents. Y a pas de tension hein tranquille…(rires).»
Sur son repli défensif, parfois un peu léger
«Je n’ai aucun problème sur les critiques dans mon jeu. Je ne suis pas le plus irréprochable défensivement. Je ne suis pas parfait. Je ne suis pas un joueur parfait. On a tous des défauts et des points faibles mais je travaille au quotidien pour améliorer ça.»