L'interview croisée avec Over, Parfait et Riffi Mandanda : «Steve devient une icône française chez les gardiens de but»
De 22 à 35 ans : treize ans séparent les quatre frères Mandanda. Mais avec ce lien unique d'un même poste : celui de gardien de but. Entretien croisé avec les trois jeunes frères du champion du monde : Parfait, Riffi et Over.
«S'il y avait un mot commun pour définir la famille Mandanda, ce serait lequel ?
Parfait Mandanda : Simplicité. Il y a aussi le mot "famille". On est proches, on échange beaucoup, on essaie de s'aider du mieux qu'on peut que ce soit sur ou en dehors du terrain. On a cette chance d'être quatre, de faire le même métier, donc de comprendre ce qu'il se passe dans nos vies et sur le terrain quand ça va et quand ça ne va pas.
«Le foot, on essaie d'en parler quand ça ne va pas»
Est-ce compliqué de mettre de côté ce football qui vous unit tant ?
Comment se fait-il qu'il soit si compliqué de se voir ?
Vous êtes-vous chacun donné un surnom depuis votre enfance ?
«Steve, son surnom, c'est Yaya, ça équivaut au grand frère.»
Quel était le regard de vos parents par rapport à ce football qui prenait pour chacun une place particulière ?
«A la base, le foot, je n'étais pas fan»
Dans votre jeunesse, quelles pouvaient être les idoles des Mandanda : déjà des gardiens ou aussi des joueurs de champ ?
«En fait, si Over n'allait pas en centre de formation, ça allait même être bizarre, carrément.»
«Jeune, gardien de but, c'est trop nul»
«Plus jeune, chez les gardiens, honnêtement, je ne regardais que mon frère, il n'y avait que ses matches qui me passionnaient. Steve, toutes les semaines, dès qu'il y avait une vidéo qui sortait, j'allais voir. C'était aussi une fierté, un exemple. Le voir à la télé, c'était vraiment fou.»
«Avant d'être gardiens de but, on est frères»
Certains ont-ils déjà évolué dans la même équipe ?
Techniquement, ballon au pied, qui est le meilleur des quatre ?
Mais là, on parlait surtout du côté technique avec le ballon...
Votre grand frère a-t-il toujours été comme un guide pour vous depuis le début ?
«S'appeler Mandanda nous a mis pas mal de bâtons dans les roues»
«Quand j'ai signé à Rennes, j'ai entendu : "Ah, on a signé le Mandanda de chez Wish."»
En parlant d'Hugo Lloris, en faisant le bilan, pourra-t-on parler d'un gâchis au sujet du parcours de votre frère en équipe de France (Steve Mandanda compte 34 sélections), à être dans l'ombre ?
Et la retraite, pour Steve Mandanda, c'est pour quand ?
«Au bout d'un moment, je répondais : "Non, je ne suis pas le frère de Mandanda, je suis Mandanda"»
«Steve ne sait pas réellement ce que c'est. Lui est devant, nous on est derrière. Lui, les critiques, c'est par rapport au terrain. Nous, c'est par rapport à lui.»
Plutôt en mode chambrage ou en mode sérieux ?
«Certaines critiques envers Steve faisaient mal»
«Ce que j'admire chez mon frère, c'est qu'il réussit tout ce qu'il a envie de faire. Il a cette force-là.»
Timothé Crépin Suivre @T_Crepin