On a aimé
Les 20 minutes totalement "locas" de l'OM
Les supporters ont dû se demander quelle mouche les avait piqués à la mi-temps. Soporifiques et sans idées dans le premier acte, les Phocéens se sont métamorphosés de retour des vestiaires. Passé en 3-4-3 avec Boubacar Kamara revenu à ses premières amours en défense centrale, l'OM a pris feu offensivement. C'est parti de tous les côtés. Des remises en une touche, des jeux en triangle, des déplacements tranchants... Transfigurés par Jorge Sampaoli, les Provençaux. Au cœur de ces vingt minutes de très haut niveau, Marseille a ébloui les observateurs. Beauté du geste mais aussi efficacité. Le but exceptionnel de Dimitri Payet, avec cette remise parfaite d'Arkadiusz Milik, souligne d'un gros trait ce moment de grâce. Sans oublier bien sûr la réalisation de Pol Lirola et les multiples occasions léchées. L'OM n'avait plus joué comme cela depuis un bon moment et les supporters marseillais seront les derniers à se plaindre qu'un entraîneur ait enfin pris au sérieux l'historique devise du club : Droit au but !
Ce Mbappé possédé par la victoire
Un jour, il se reposera. Un jour, peut-être, il se fatiguera. Mais en ce moment, Kylian Mbappé n'a vraiment pas le temps pour ça. Depuis la fin de la trêve internationale, début avril, le numéro 7 parisien enchaîne les matches, enquille les perfs, enfile les buts. Deux de plus à son insolent compteur personnel dimanche dans une fin de match complètement dingue au Parc des Princes face à l'ASSE (3-2). Il fallait voir sa rage sur chacun de ses buts, puis sur celui de Mauro Icardi, et encore plus au coup de sifflet final ! Ce gamin est en mission, il veut tout, tout de suite, à commencer par un cinquième (!!!) titre de champion de France, et à ceux qui l'imaginent déjà ailleurs, il apporte des réponses plus clinquantes les unes que les autres ces dernières semaines. Oui, Mbappé est encore là. Et franchement, ça se voit.
Jean Lucas en mode joga bonito
L'homme au maillot rentré dans le short a livré une prestation de haute volée face au RC Lens dimanche. Pour son 13e match sous le maillot brestois, Jean Lucas a rayonné dans l'entrejeu, ouvrant le score d'un corner direct malicieux (1-0, 37e), son premier but de la saison. Menace constante sur coups de pied arrêtés, l'ancien joueur de Santos nous a également offert quelques sucreries, à l'image d'un enchaînement contrôle semelle-crochets ou d'un petit pont avant de servir Cardona dans la surface adverse d'un double-contact. Une prestation malheureusement ternie par son expulsion en fin de match. Le joueur de 22 ans a réussi l'exploit de prendre deux cartons jaunes en l'espace de deux minutes pour deux fautes sur Ignatius Ganago. Il manquera un match décisif pour le maintien à Saint-Étienne le week-end prochain. Frustrant pour un joueur qui appartient à Lyon.
Montpellier, un but qui respire le jeu
Ce MHSC est de plus en plus plaisant, et si les Pailladins ont souffert contre Lille à Pierre-Mauroy (1-1), ils ont frappé les premiers. Et de quelle manière ! Déjà contre Marseille, Jordan Ferri avait brillé. Encore une fois, l'ancien Lyonnais est à l'origine de cette merveilleuse action collective de son équipe qui aboutit à l'ouverture du score. C'est lui qui lance en une touche Gaëtan Laborde dans le dos de Reinildo. Le numéro 10 montpelliérain centrait parfaitement pour son compère de l'attaque, Andy Delort, qui trompait Mike Maignan de la tête. Un très beau mouvement qui illustre la parfaite entente entre milieux et attaquants héraultais. Ce Montpellier-là a vraiment une bonne tête d'européen.
On n'a pas aimé
Puel à l'école de foot
Le huis clos a ses avantages et ses inconvénients. On aime entendre les joueurs communiquer entre eux, célébrer leurs buts ou se chambrer... En revanche, écouter les vociférations de Claude Puel pendant 90 minutes, non merci ! On était revenu à l'école de foot du côté du Parc des Princes dimanche. Le coach stéphanois a passé son temps à hurler ses consignes à ses joueurs, leur disant quoi faire sur quasiment chaque prise de balle. Son coup a quand même failli fonctionner, mais l'ASSE a encaissé un but dans les derniers instants. Quoiqu'il en soit, ce fut insupportable de l'entendre s'égosiller. On avait bien envie de le mettre sur pause par moments.
La saison des vendanges à Lille
Lille a bel et bien signé une contre-performance vendredi contre Montpellier (1-1). Ce nul arraché dans les derniers instants n'est qu'une maigre consolation, surtout quand on sait combien d'occasions le Losc a gaspillé. Les vendanges ont été bonnes (ou plutôt mauvaises) dans le Nord, et espérons que le vin qu'ils récolteront en fin de saison ne sera pas trop amer. Les hommes de Christophe Galtier ont gâché, gâché et gâché par leurs imprécisions, maladresses ou à cause d'un Jonas Omlin en forme. Car les Lillois ont acculé la plupart du temps les Montpelliérains. Malgré 20 tentatives, dont 9 cadrées, Lille n'a pu inscrire qu'un but en fin de match. Presque tous les offensifs s'y sont employés mais tous ont échoué, André touchant même le poteau, et la lumière est finalement venue de Luiz Araujo. Il ne va pas falloir délivrer une nouvelle prestation de ce type.
Trop de biscotte tue la biscotte
On a vu plus de cartons que d'occasions au Stade Francis-Le Blé dimanche après-midi. L'arbitre du match Brest-Lens, Karim Abed, a alterné entre rouge et jaune en sortant au total 12 cartons dans un match pourtant assez tranquille. On voyait d'abord l'étonnement sur le visage de l'entraîneur lensois, Franck Haise, très surpris d'être envoyé en tribunes à la 64e minute. Monsieur Abed récidivait un quart d'heure plus tard en infligeant un deuxième jaune au défenseur Steven Fortes, assez logiquement, synonyme d'expulsion. Puis en fin de match, une échauffourée éclatait à la suite d'une faute de Jean Lucas, déjà sanctionné d'un jaune deux minutes plus tôt, sur Ignatius Ganago. Après avoir séparé les différents acteurs, l'arbitre offrait une deuxième biscotte au milieu brésilien et un carton rouge direct à Simon Banza. De quoi faire grincer des dents les Lensois.
Sans toi, public...
Vous n'avez pas pu y échapper, les images ont tourné en boucle ce week-end. Alors fermez les yeux et imaginez l'explosion visuelle et sonore, la folie pure au Vélodrome et au Parc des Princes, lorsque la frappe de Pol Lirola et la tête de Mauro Icardi sont venues caresser les filets dans le temps additionnel... si les tribunes avaient été garnies de supporters. Impossible d'apprécier à leur juste valeur ces scénarios dingues, ces victoires au buzzer, ces moments hors du temps, sans la présence du public pour les transcender. On patiente, on s'adapte, mais on ne s'y fait pas, on souffre, même dans ce genre de moments magiques. Reviens, public !