«Les joueurs ne devraient pas s'en aller avant les entraîneurs»... L'Italie pleure le décès de Paolo Rossi

«Au revoir Paolo… Les joueurs ne devraient pas s’en aller avant les entraîneurs». Les mots touchants sont de Giovanni Trapattoni, entraîneur de Paolo Rossi à la Juve entre 1981 et 1985. Comme pour le Trap, la mort de l’attaquant de la Nazionale a touché l'Italie du football au plus haut point. «Je ne sais pas quoi dire. C’a été pour moi comme la foudre dans un ciel serein. On a toujours eu un beau rapport Paolo et moi. C’était un homme sympathique, intelligent», décrit Dino Zoff à l’agence de presse ANSA. Le gardien de but de l’équipe d’Italie à la Coupe du monde 1982, où Paolo Rossi a brillé de mille feux, n’est pas le seul coéquipier touché par cette perte. «Un autre pan de l’histoire de mon football adoré s’en va. Tu es grand Paolo et avec toi, j’ai vécu avec la Nazionale mes plus belles années. Je t'aime», Giancarlo Antognoni, dévasté par la mort de son grand ami, avec des paroles très fortes.

Cabrini : «Il y a six mois, j'ai perdu un frère. Aujourd'hui, j'en pleure un autre»

Dans un groupe de discussions entre champions du monde 1982, les anciennes gloires italiennes continuent de converser entre elles et Fulvio Collovati, l’ancien stoppeur de la Nazionale, confie au Corriere della Sera toute sa peine. «Une partie de nous s’en est allée. Une partie de ma vie s’en va». Antonio Cabrini, son ancien coéquipier en équipe nationale et avec les Bianconeri n’a pu contenir toute sa tristesse à l’ANSA : «Il y a six mois, j’ai perdu un frère. Aujourd’hui, j’en pleure un autre. Je ne veux pas en dire plus, pour moi, ce n’est pas le moment de parler». Bruno Conti, champion du monde 1982, a posté un message simple et émouvant : «Tu nous as portés sur le toit du monde. Maudit 2020. Au revoir mon ami».

Ciao, Paolo. https://t.co/OtfdD0HXpm pic.twitter.com/gKx3vnhMCy

— JuventusFC (@juventusfc) December 10, 2020

La Juve de son côté dit au revoir en toute sobriété à son ancien attaquant. Le texte du club bianconero est tout autant touchant que les autres réactions : «Paolo incarne une génération entière de Juventini qui ont exulté avec lui devant leur télévision qui, mois après mois, devenait en couleurs. Mais nos joies à nous ont continué de merveilleusement se teinter de noir et blanc». La fédération italienne s’est fendue d’un tweet «Au revoir Pablito. Héro azzurro».