Ligue 1 : Ben Yedder - Volland, le jour et la nuit dans un Monaco-Lyon renversant
Insaisissable en première période, le duo d'attaque de l'ASM a été réduit au silence dans le jeu en seconde, symbolisant l'inversion du rapport de forces entre Monaco et Lyon, dimanche (2-3), et la fin probable des rêves de titre pour l'équipe de la Principauté.
Au moment d'entamer la seconde période de ce Monaco-Lyon riche en rebondissements (2-3), Kevin Volland a peut-être esquissé un léger sourire en observant que les deux défenseurs lyonnais qu'il avait tourmentés durant le premier acte n'étaient déjà plus sur le terrain. Après Jason Denayer (blessé et suppléé par Sinaly Diomandé à la 29e), Léo Dubois a été remplacé dès la pause, et l'attaquant allemand n'y était sans doute pas pour rien. Son positionnement entre l'aile gauche et le demi-espace (constamment entre ses deux vis-à-vis) comme ses déplacements incessants dans la profondeur ont été très compliqués à gérer pour la défense de l'OL au cours des 45 premières minutes, à l'image de cet appel tranchant sublimé par la déviation parfaite de Wissam Ben Yedder pour fausser compagnie à Jason Denayer et conclure de près face à Anthony Lopes (1-0, 25e).
Problème : le gala a pris fin au retour des vestiaires. Réorganisé avec un Sinaly Diomandé plus proche de Kevin Volland, Lyon a beaucoup moins souffert, même à dix contre onze après l'expulsion de Maxence Caqueret (70e). Le rapport de force s'est brutalement inversé, le score aussi, même si la sortie kamikaze d'Anthony Lopes devant Pietro Pellegri a offert à Wissam Ben Yedder un penalty et son 100e but en Ligue 1, d'une habile Panenka (2-2, 86e). Dans la foulée, Kevin Volland aurait pu délivrer une passe décisive en forme de clou du spectacle, mais Willem Geubbels a buté sur le gardien lyonnais, avant que le destin ne s'inverse encore, Rayan Cherki plombant sans doute définitivement les espoirs de titre des Monégasques (2-3, 89e). Bilan du duo d'attaque en seconde période : 27 ballons touchés, dont seulement 3 dans la surface adverse. Le jour et la nuit par rapport au premier acte, conclu avec 57 ballons dont 7 dans les dix-huit mètres de l'OL.
Rois des déplacements en première, réduits au silence en seconde