La leçon : le PSG au petit trot puis au galop
Sur un fil il y a dix jours après son revers face à Lyon (0-1), le PSG a finalement terminé l’année 2020 avec assurance. Après un succès contre Lorient (2-0), puis un nul à Lille (0-0), le champion de France en titre a battu Strasbourg ce mercredi (4-0), en affichant un visage serein à défaut d’être brillant, avant une fin de partie débridée. Opposés à des Alsaciens qui ont accepté d’entrée de défendre très bas, les Parisiens ont néanmoins rapidement trouvé les clés pour déséquilibrer le bloc adverse. Après deux parades d’Eiji Kawashima, l’une face à Rafinha (9e), l’autre devant Marquinhos (pour l’honneur, Kylian Mbappé étant signalé hors-jeu, 14e), le Racing a craqué sur une belle action collective du PSG : lancé côté gauche, Colin Dagba a trouvé Angel Di Maria pour une frappe renvoyée par Kawashima sur Timothée Pembélé, auteur, de près, de son premier but chez les pros (1-0, 18e). Le gardien japonais a ensuite vu un centre fuyant de Di Maria passer juste devant le tacle de Mbappé (33e), avant de s’interposer en deux temps sur une frappe déviée de Rafinha, qui venait de s’amuser au coeur de la défense strasbourgeoise (40e).
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- Le film du match Si le RCS pouvait donc s’estimer heureux de rentrer au vestiaire avec un score de 1-0, il a cruellement manqué d’ambitions offensives après la pause face à un adversaire qui s’est longtemps contenté de gérer ce court avantage. Déterminant en première période grâce à deux tacles salvateurs (27e, 44e), l’impeccable Mohamed Simakan est passé proche de tromper Keylor Navas après avoir dominé Marquinhos dans les airs (66e). Sanjin Prcic a également fait trembler le gardien costaricien d’une frappe enroulée (75e), mais il y avait sans doute mieux à faire face à un adversaire très serein mais qui n’avait pas franchement envie d'accélérer. Il a finalement fallu une passe en retrait très hasardeuse de Habib Diallo et une intervention ratée de Stefan Mitrovic pour permettre à Di Maria d’offrir le but du break à Mbappé (2-0, 80e). Le début d’un grand n’importe quoi dans la défense alsacienne, permettant à Idrissa Gueye de marquer d’une frappe des 20 mètres (3-0, 88e), puis à Moïse Kean de conclure en force une action enclenchée par une récupération haute de Julian Draxler (4-0, 90e + 1). Pas toujours enthousiasmant, ce PSG peut donc prendre un peu de repos avec le sourire.
Le gagnant : Pembélé grandit sereinement
On l’avait déjà vu intéressant à Montpellier, puis face à Bordeaux et Lorient. Si sa fougue peut parfois se retourner contre lui, Timothée Pembélé démontre semaine après semaine qu’il n’est pas qu’un jeune que Thomas Tuchel placerait par défaut, mais bel et bien une option dans la rotation du PSG. Placé dans un rôle de piston droit face à Strasbourg, le polyvalent défenseur de 18 ans n’a eu peur de rien, surtout pas d’aller apporter le surnombre dans la surface adverse. Bien lui en a pris, puisqu’il a su conclure, en taclant, un ballon repoussé par le gardien adverse devant lui. On a hâte de le revoir en 2021.
Le perdant : Laurey, petit bras, petit résultat
Évidemment, aucune équipe ne devrait se présenter au Parc des Princes la fleur au fusil, surtout dans la situation du RC Strasbourg, 17e du classement. Mais au-delà de la hauteur de son bloc, la formation alsacienne concoctée par Thierry Laurey n'a jamais donné l'impression de maîtriser quoi que ce soit, ni avec, ni sans ballon. Il a fallu un Kawashima efficace et surtout un Simakan de très haut niveau pour empêcher le score d'enfler plus tôt. En seconde période, le coach strasbourgeois n'a pas su trouver les solutions pour déséquilibrer la défense adverse et espérer mieux. Au contraire, l'entrée de Habib Diallo a abouti... au deuxième but du PSG sur une erreur de l'attaquant sénégalais.