La leçon : du grand spectacle !
On n'en attendait pas moins de deux des attaques les plus enthousiasmantes de Ligue 1. Ce vendredi, ce Brest-Lyon a tenu ses promesses, sorte d'autoroute du kiff pour tout spectateur neutre et passionné. Dès le coup d'envoi, les Finistériens se sont lancés à l'abordage de la surface lyonnaise, bousculant une arrière-garde pas franchement sécurisante et poussant Anthony Lopes à deux parades spectaculaires, sur une frappe de Romain Faivre (1re) puis une tête de Steve Mounié (3e). Comme à son habitude, la formation bretonne était bien décidée à jouer avec ses armes face à des Lyonnais tombés la semaine passée face à Montpellier (1-2). Un départ épatant suivi par un black-out accablant aux abords de sa surface. Dans une animation modifiée, avec un Houssem Aouar très libre depuis l'aile gauche et un Lucas Paqueta régulièrement en soutien de Memphis Depay, l'OL a ainsi pris les commandes sur sa première "offensive". Dans ses six mètres, Sébastien Cibois a tenté et manqué son crochet face à Paqueta, permettant au Brésilien d'ouvrir le score et de soulager son équipe (0-1, 8e). Toujours actifs, mobiles et entreprenants, les hommes d'Olivier Dall'Oglio n'ont renoncé à rien, proposant de jolis mouvements collectifs mais ne parvenant pas à inquiéter Lopes outre-mesure, malgré de nombreux centres et une nouvelle tête de Mounié (24e).
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- Le film du match Rien ne semblait alors perdu, mais les Ti'zefs se sont tirés deux nouvelles balles dans le pied. D'abord sur un bon pressing de Thiago Mendes sur Paul Lasne, transformé en but par Aouar après une bonne remise en pivot de Depay (0-2, 29e). Puis sur un ballon en profondeur de Paqueta vers le Néerlandais, crocheté par Cibois avant de transformer lui-même ce penalty (0-3, 44e). Première période cauchemardesque pour le SB29, match définitivement plié, place de leader provisoire confortablement assurée pour Lyon ? Ç'aurait été mal connaître ces Brestois, joueurs et enchanteurs, qui se sont rapidement remis dans le coup sur un bon décalage de Faivre pour Franck Honorat, dont le centre trouvait une tête piquée gagnante de Brendan Chardonnet (1-3, 53e). Au coeur de ce second acte décousu mais très vivant, les Lyonnais auraient pu reprendre le large, mais Karl Toko Ekambi (55e, 59e, 63e) et Depay (61e) ont manqué la cible. Dix minutes plus tard, une longue ouverture de Chardonnet vers Irvin Cardona permettait à l'ancien Monégasque de signer son septième but de la saison, et aux Bretons de faire trembler un peu plus des Rhodaniens fébriles (2-3, 74e). Déchaînés mais imprécis dans le dernier geste, les Brestois ont à nouveau livré une prestation emballante, mais ont finalement concédé leur treizième défaite de la saison. Finistère amer.
Le gagnant : Memphis, le cerveau de l'équipe
Comme très souvent, Memphis Depay a donné le ton. Lorsqu'il se montre décisif, le capitaine de l'OL guide la plupart du temps son équipe à la victoire. Ce vendredi, le Néerlandais s'est d'abord déplacé intelligemment, s'adaptant aux déplacements de Houssem Aouar notamment, avant de signer un délice de passe décisive, en pivot, pour son jeune camarade, puis de plier (pensait-on) l'affaire juste avant la pause d'un appel tranchant conclu par un coup de pied de réparation. Un peu moins actif après la pause, Depay aurait néanmoins pu être crédité d'une ou deux autres passes décisives, mais s'est aussi montré décisif dans sa propre surface, sauvant un ballon très chaud devant Mounié (80e).
Le perdant : Cibois la tasse
Il serait très injuste, voire totalement idiot, de remettre en cause l'identité de jeu brestoise en raison d'une erreur individuelle, si fâcheuse soit-elle. Mais il faut bien avouer que Sébastien Cibois a mis son équipe dans l'embarras avec ce crochet mal pensé et mal exécuté face à Lucas Paqueta dès la 8e minute. Pour ne rien arranger, celui qui a récemment pris la place de Gaëtan Larsonneur dans le but a commis une faute évitable sur Depay juste avant la pause. Malgré plusieurs parades bienvenues en seconde période, impossible de chasser ces 45 premières minutes balbutiantes.
