
Ligue 1 : que penser du début de saison d'Amiens, Strasbourg et Troyes, les trois promus de cette saison ?
Alors que quasiment un tiers du Championnat 2017/18 a été disputé, FF a eu envie de revenir sur la trajectoire des trois promus, Amiens, Strasbourg et Troyes. Avec une mention plutôt encourageante.
Amiens : mental et solidarité avant tout
Les débuts ont été (très) compliqués avec trois défaites de rang, mais depuis, Amiens s’est ressaisi. Avec deux coups d’éclat remarqués face à Nice (3-0) et Bordeaux (1-0). Les Picards le savent : leur maintien se jouera avant tout grâce à un état d’esprit irréprochable. Cela a par exemple été le cas lors de la 11e journée, à Guingamp. Réduit à dix à l’heure de jeu après le carton rouge récolté par Gouano, Amiens a réussi à aller chercher le nul au Roudourou (1-1). Souvent dominés dans le jeu et dans la conservation du ballon, Kakuta et les siens ne s’avouent jamais vaincus. Notamment grâce au sous-coté Christophe Pelissier sur le banc. Actuellement sur une très bonne période (une victoire et deux nuls à l’extérieur), l'ASC doit maintenant trouver la solution en attaque, là où il pêche le plus (sept buts en onze matches, seul Metz fait pire). Car comptablement, avec 11 points, Amiens est sur un rythme de relégué. À Gurtner (très précieux) et ses copains de bien redémarrer dès la reprise avec notamment un déplacement à Metz et la réception de Dijon d’ici la fin du mois.
Strasbourg : une défense à soigner
Deux victoires en douze matches : Strasbourg est logiquement barragiste et ne compte que sur les débuts de saison catastrophiques de Metz et Lille pour ne pas se retrouver dans la charrette. Le talon d’Achille des hommes de Laurey ? La défense, qui cède quasiment deux fois par match (1,92). Les Alsaciens doivent absolument soigner cette faiblesse, mais doivent aussi apprendre à gagner un match, ou du moins à ne pas le perdre. Les supporters strasbourgeois ont dû s’arracher les cheveux lors des matches face à l’OM (3-3) ou Angers (2-2) par exemple. Des points laissés en route qui pourraient coûter cher en fin d’exercice. Plus de régularité dans les performances (Lala et les siens sont capables de passer d’une victoire à Nice à une fessée à Troyes en douze jours), avec des joueurs qui doivent s’affirmer davantage (Jonas Martin, Idriss Saadi) et le Racing pourra croire à un maintien pour le moment loin d’être acquis.
Troyes : du jeu et des points
Dans le rapport qualité de jeu/points pris, l’Estac est sûrement en tête du "Championnat du maintien". Onzième, quinze points, quatre victoires en douze sorties. Si Troyes ne tire pas énormément (18e sur 20 à ce classement), elle est la sixième équipe à donner le plus de passes décisives avec dix offrandes. Preuve que ce collectif fonctionne et plaît aux supporters du stade de l’Aube. Et à la Ligue 1. Avec des individualités qui se montrent. On pense à Khaoui, qui revit loin de Marseille, à Niane ou aussi à Samassa qui, dans les buts, fait beaucoup de bien. Jean-Louis Garcia a demandé du respect pour son équipe le week-end dernier, et on est en train de comprendre pourquoi.
T.C.