La leçon : Et à la fin, c'est toujours Lyon qui gagne...
«On perd trop de ballons les filles !» Colère froide et sèche pour Wendie Renard. A la demi-heure de jeu, l'internationale française essayait de secouer ses coéquipières bien mises à mal par un Paris Saint-Germain agressif et globalement dominateur. Face à l'ogre Olympique Lyonnais, les joueuses d'Olivier Echouafni ont exercé un pressing constant et oppressant pour des Fenottes qui ont multiplié les erreurs techniques et les relances imprécises. Mais comme très souvent, elles s'en sorties...
Dès la trentième seconde de jeu, Kadidiatou Diani trouvait le petit filet mais le ton était donné. Ce PSG-là allait regarder droit dans les yeux l'OL comme il le fait si bien en Championnat. Si les Lyonnaises se créaient une énorme occasion avec une frappe trop molle de Nikita Parris bien sortie par Christiane Endler (10e), le premier acte était parisien. Dans la foulée, Marie-Antoinette Katoto loupait son face-à-face avec Sarah Bouhaddi (11e) et Paris posait sa patte. Hyper actif, le trio Geyoro-Formiga-Däbritz pressait comme un citron des Rhodaniennes bien en difficulté. Sur une énième récupération haute, Diani se trouvait lancée sur le flanc gauche. L'attaquante parisienne mystifiait son vis-à-vis et forçait Bouhaddi à la parade (21e). Si Bachmann (33e) et Katoto (39e) frôlaient l'ouverture du score, les Parisiennes pouvaient se féliciter d'un premier acte pêchu qui aurait mérité mieux qu'un 0-0...
Dès l'entame de la deuxième période, Sara Däbritz rappelait aux Lyonnaises qui étaient les patronnes du terrain. Sa frappe vicieuse frôlait le poteau de Bouhaddi (46e). Bien timides, les Fenottes profitaient d'un cafouillage dans la surface du PSG pour inquiéter Endler. Parris trouvait sur son chemin la gardienne chilienne (48e). Exténuées par leur intense pressing, les Parisiennes baissaient de pied et les ouailles de Jean-Luc Vasseur s'enhardissaient. Plus fraîches, elles mettaient le pied sur le ballon et Nikita Parris était à deux doigts d'ouvrir la marque d'une tête rageuse (72e). La fin de rencontre se délitait et le PSG ne récupérait que peu le ballon, subissant la possession. Et puis le coup du sort terrible. Sur un dégagement raté de Paredes, Formiga touchait le cuir de la main. Penalty sévère, très sévère pour les Fenottes. Wendie Renard s'exécutait tranquillement et offrait une victoire inespérée à des Lyonnaises bien en-deçà des Parisiennes sur cette rencontre (0-1, 86e). L'OL part avec un bel avantage avant le retour.
La gagnante : Bouhaddi tout en sécurité
Solide au poste, comme souvent. Lors des tempêtes parisiennes, Sarah Bouhaddi a maintenu le cap. Par son attitude pleine de sérénité et son assurance dans les ballons captés, la gardienne de l'Olympique Lyonnais a su maintenir le cap quand ses coéquipières étaient en difficulté. Son clean-sheet vaut très cher. Un match de patronne.
La perdante : Formiga, si malheureuse
Son abattage au milieu avec Däbritz et Geyoro a étouffé l'entrejeu des Lyonnaises. Puissante dans son pressing et juste dans son jeu long, la Brésilienne a longtemps dominé les débats. Pourtant, Formiga terminait la rencontre de la plus mauvaise des façons. Bien malheureuse, elle touchait de la main un ballon dégagé par Paredes de manière bien involontaire. Et offrait donc un penalty et le but des Lyonnaises... La poisse.
J.T.