Neymar, grand artisan de la remontada du Barça. (LAHALLE PIERRE / L'EQUIPE) (L'Equipe)
Ligue des champions : le top 10 des soirées de légende du Camp Nou depuis 2000
Le Camp Nou accueille ce mardi un nouveau huitième de finale contre le PSG, quatre ans après un grand spectacle. Scènes des plus grands matches depuis les années 2000, des rencontres de légende, des buts d'anthologies, des remontadas, mais aussi des duels d'entraineurs. FF vous donne son top 10 des soirées de légendes du Camp Nou en Ligue des Champions.
22 avril 2003 : Barcelone-Juventus
Quart de finale retour, le Barça de Luis Henrique, Xavi, Puyol et Kluivert reçoit la Juventus d’Alessandro Del Piero, Edgar Davids, Pavel Nedved et Gianluigi Buffon après un score nul (1-1) au match aller. Devant près de 100 000 supporters au Camp Nou, Barcelone a un avantage certain. Pourtant les Bianconeri réalisent l’exploit. Après avoir ouvert le score par l’intermédiaire de Pavel Nedved (53e), Xavi revient à égalité (66e) et envoie les siens en prolongation. Dans une ambiance de folie, Patrick Kluivert avait la qualification au bout des pieds mais sa reprise de volée est parfaitement arrêtée par le gardien italien. Quelques minutes plus tard, Alessandro Brindelli et Marcelo Zalayeta, tous les deux remplaçants en début de match, permettent à la Juventus de se qualifier (1-2, 114e), et imposent un silence glacial à l’un des plus grands stades d’Europe.
6 avril 2010 : Barcelone-Arsenal
Quart de finale retour, le FC Barcelone reçoit Arsenal. Tenu en échec au match aller malgré un doublé de Zlatan Ibrahimovic, les Catalans sont rapidement menés au score au Camp Nou après 18 minutes de jeu. Privé de Carles Puyol, expulsé à l’aller, et du Suédois, on pense alors le Barça dos au mur. Erreur. Il ne suffisait que d’un homme pour inverser la tendance : Lionel Messi. Ne voulant certainement pas retourner au vestiaire la tête basse, le numéro 10 décide d’inscrire un triplé en 21 minutes, juste avant la mi-temps. D’abord d’une frappe puissante dans la lucarne (21e), puis d’un simple tir sur une remise de Pedro (37e), et enfin d’un piqué au-dessus de Manuel Almunia (42e). Peut-être n’était-ce pas suffisant, il inscrit un dernier but en toute fin de match (4-1, 88e) pour s’offrir un beau quadruplé dans son terrain de jeu qu’est le Camp Nou.
28 avril 2010 : Barcelone-Inter Milan
Quelques semaines après le festival de l’Argentin contre Arsenal, place à la demi-finale retour contre l’Inter Milan. Bien plus qu’un match, c’est un duel d’entraineur qui se joue ce soir-là, un match tactique. À domicile, Pep Guardiola, véritable tacticien, reçoit le «Special One», José Mourinho. Battu 3-1 à l’aller, Piqué avait ensuite déclaré qu’il souhaitait que les Milanais «finissent par haïr leur profession de footballeur», devant la ferveur de 100 000 supporters. Seulement, la discipline et l’engagement des joueurs de Mourinho dans ce match ont pris le dessus sur le « tiki-taka» barcelonais. Un Lionel Messi totalement entouré et désemparé de ses moyens et ce, malgré l’expulsion de Thiago Motta dans la première demi-heure du match, ne rendant l’exploit Milanais que plus beau.
Une bataille menée sur le terrain par les joueurs de l’Inter Milan, mais aussi par leur entraineur, sur le banc de touche, qui prend un malin plaisir à faire des signes aux tribunes et chuchoter à l’oreille de Guardiola. Le but de Piqué (1-0) à la 83e minute ne suffit pas, et le but, finalement annulé de Bojan sauve le match des Nerazzurri. L’Inter Milan élimine donc Barcelone, et José Mourinho traverse le terrain de long en large, le doigt en l’air, déclarant plus tard qu’il s’agit certainement de la «plus belle défaite» de sa carrière. Éliminer au Camp Nou, le Barça de Pep Guardiola, seul lui en était capable.
Une bataille menée sur le terrain par les joueurs de l’Inter Milan, mais aussi par leur entraineur, sur le banc de touche, qui prend un malin plaisir à faire des signes aux tribunes et chuchoter à l’oreille de Guardiola. Le but de Piqué (1-0) à la 83e minute ne suffit pas, et le but, finalement annulé de Bojan sauve le match des Nerazzurri. L’Inter Milan élimine donc Barcelone, et José Mourinho traverse le terrain de long en large, le doigt en l’air, déclarant plus tard qu’il s’agit certainement de la «plus belle défaite» de sa carrière. Éliminer au Camp Nou, le Barça de Pep Guardiola, seul lui en était capable.
7 mars 2012 : Barcelone-Bayer Leverkusen
La victoire 3-1 en Allemagne contre le Bayer Leverkusen ne leur suffit pas, les Barcelonais ne se reposent pas et inffligent une lourde défaite 7-1 lors de ce huitième de final retour au Camp Nou. Et c’est encore une fois un homme qui s’est illustré, et de quelle manière : Lionel Messi, déjà triple Ballon d’Or. Deux ans après son quadruplé contre Arsenal, l’Argentin monte d’un cran en s’offrant le premier quintuplé de l’histoire de la Ligue des champions, une nouvelle fois devant ses supporters. A la conclusion de toutes les actions construites par le trio Cest Fabregas-Xavi-Andres Iniesta, il ne rate aucun tir et éteint le gardien Bernd Leno.
24 avril 2012 : Barcelone-Chelsea
Le FC Barcelone est sur le toit de l’Europe. Déjà vainqueur de l’édition précédente, ils veulent imiter le Milan AC de 1989 et 1990. Mais pour savoir pourquoi ce match est marquant, il faut revenir trois ans en arrière, à l’heure de la «Fucking disgrace (Putain de honte, sic)». Un match retour de demi-finale à Stamford Bridge où les deux équipes se neutralisent, mais au cours duquel les nombreuses décisions de l’arbitre font polémique. Des penalties non sifflés et des mains dans la surface, Didier Drogba se dirigera à la fin du match vers l’homme au sifflet pour exprimer son mécontentement et en lançant «"It's a disgrace, it’s a fucking disgrace". C’est donc l’heure de la revanche ce soir d’avril 2012 pour la demi-finale retour, après avoir réussi la moitié du travail à l’aller en gagnant 1-0 à Stamford Bridge.
En fin de première période et à la suite de l’expulsion de John Terry, les Barcelonais mènent de deux buts, mais Mickael Essien réduit la marque dans le temps additionnel. Contrairement à son match un mois plus tôt et son quintuplé, Lionel Messi n’est pas en réussite ce soir-là. A trois reprises, il manque le but, butant d'abord sur sur Petr Cech, envoyant ensuitre un penalty sur la barre et enfin une frappe sur le poteau. L’équipe catalane n’y arrive pas, et Fernando Torres vient sceller le sort barcelonais en revenant à égalité dans le temps additionnel. La revanche est prise. Chelsea élimine Barcelone et remportera sa première (et unique) Ligue des champions.
En fin de première période et à la suite de l’expulsion de John Terry, les Barcelonais mènent de deux buts, mais Mickael Essien réduit la marque dans le temps additionnel. Contrairement à son match un mois plus tôt et son quintuplé, Lionel Messi n’est pas en réussite ce soir-là. A trois reprises, il manque le but, butant d'abord sur sur Petr Cech, envoyant ensuitre un penalty sur la barre et enfin une frappe sur le poteau. L’équipe catalane n’y arrive pas, et Fernando Torres vient sceller le sort barcelonais en revenant à égalité dans le temps additionnel. La revanche est prise. Chelsea élimine Barcelone et remportera sa première (et unique) Ligue des champions.
12 mars 2013 : Barcelone-Milan AC
Le terme «remontada» n’est pas encore populaire mais ce match en a tout l’air, bien qu’il soit moins spectaculaire. Battu 2-0 à l’aller, le Barça est, comme dans bons nombres de ses exploits, mené par un Messi en grande forme pour ce huitième de finale. Très rapidement, l’attaquant argentin marque son premier but dans la lucarne de Christian Abbiati (5e), avant d’inscrire un doublé peu avant la pause (40e). Il remet donc le Barça à hauteur du Milan dès la première période. Trop fort pour les Milanais, David Villa (55e) et Andres Iniesta (90+2e) inscrivent eux aussi un but et viennent compléter le travail de l’Argentin en première mi-temps. Un première remontada que l’on oublie vite, en repensant à la véritable de 2017, mais qui n’est pas des moindres. Barcelone élimine le Milan AC (4-0).
1er mai 2013 : Barcelone-Bayern Munich
Demi-finale retour. Comme l’année précédente, le barça réalise un véritable spectacle lors de son huitième de finale avant de s’éteindre en demi-finale. Cette fois en revanche, les Catalans sont loin, très loin du but, d’une démonstration de force, et c’est même une humiliation qu’ils subissent. Battu 4-0 à l’Allianz Arena, ça ne s’améliore pas réellement au Camp Nou. Sans Lionel Messi, blessé à la cuisse, Barcelone n’y arrive pas, et face à la machine allemande, pas certain que l’Argentin aurait pu changer quelque chose. Après une première période nulle, Arjen Robben ouvre le score sur une passe de David Alaba (48e). Mais c’est Franck Ribéry qui centre à deux reprises et qui voit Gérard Piqué mettre le ballon dans son propre but (72e), puis Thomas Muller reprendre le suivant de la tête (76e). 7-0 sur les deux manches, le Bayern écrase au Camp Nou l’équipe qui semblait cette saison invincible, et qui remportera la Ligue des champions.
6 mai 2015 : Barcelone-Bayern Munich
Cette rencontre marque d’abord le premier retour de Pep Guardiola au Camp Nou, stade dans lequel il a tant brillé. Mais c’est aussi pour les joueurs barcelonais l’occasion de prendre une revanche du 7-0 infligé deux ans plus tôt. Cette fois-ci, Messi est bel et bien présent et il le fait savoir. Les Bavarois tiennent le coup grâce à Manuel Neuer, mais finissent par céder sur une frappe de Lionel Messi (77e). Et comme Jérôme Boateng, c’est le second but dont vous vous souvenez sûrement le plus. D’un crochet, la Pulga couche l’international Allemand, totalement déséquilibré, et inscrit un nouveau but, pour un doublé (80e). Deux buts, et une passe décisive dans le temps additionnel pour Neymar (3-0). Le Camp Nou est en feu, les reins de Boateng aussi, et les réseaux sociaux en profitent. La revanche catalane est prise, et les Bavarois n’en ressortent pas indemnes.
8 mars 2017 : Barcelone-PSG
La voilà la véritable remontada. Des dix matchs présentés, c’est sûrement de lui dont vous vous rappelez le plus, et vous vous souviendrez toute votre vie. Un des matches les plus historiques de ces dix, voire vingt dernières années. Battu 4-0 au Parc des Princes à l’aller, les Barcelonais n'ont qu'une chan chance minime de se qualifier. Jamais d'ailleurs dans l’histoire des Coupes d’Europe, une équipe vainqueur 4-0 au match aller, ne s’est fait éliminer. Mais pourtant, c’est bel et bien le triste exploit qu’a réussi le PSG ce soir de mars 2017. D’entrée de jeu, les Parisiens subissent, Suarez lance la partie (3e), suivi par Kurzawa contre son camp en fin de première période (40e). Le fiasco reprend quelques minutes après la reprise, Meunier «tacle» Neymar de la tête dans la surface, et Messi transforme le penalty.
Tout proche de l’exploit, le Barça finit par céder un but à Cavani (62e), qui offre aux Parisiens une nouvelle longueur d’avance puisque les Catalans doivent maintenant inscrire trois buts sans en concéder pour se qualifier. Impossible ? Que nenni ! Un genou à terre pendant 20 minutes, les hommes de Luis Henrique voient un penalty refusé aux Parisiens sur une faute flagrante de Javier Mascherano dans sa surface (86e). S’ensuit alors un superbe coup franc du désormais joueur du PSG, Neymar (88e), mais on n’y croit pas encore. Et une nouvelle fois, l’arbitre allemand Deniz Aytekin accorde un penalty mitigé aux Blaugranas, sur un plongeon de Luis Suarez devant Marquinhos; Neymar vient ainsi redonner espoir à son équipe (90+2e). Et c’est à nouveau lui qui offre la balle de qualification sur un ballon piqué pour Sergi Roberto dans le dos de la défense parisienne (90+5e), assommée par tous ces buts. Les Parisiens ce soir-là n’étaient pas Gíjon ou Valladolid, mais ont pourtant encaissé la plus lourde défaite du XXIe siècle, dans un Camp Nou en folie. Un match qui restera à jamais graver dans les mémoires, et surtout celle de Neymar qui en fait son plus souvenir de carrière.
Tout proche de l’exploit, le Barça finit par céder un but à Cavani (62e), qui offre aux Parisiens une nouvelle longueur d’avance puisque les Catalans doivent maintenant inscrire trois buts sans en concéder pour se qualifier. Impossible ? Que nenni ! Un genou à terre pendant 20 minutes, les hommes de Luis Henrique voient un penalty refusé aux Parisiens sur une faute flagrante de Javier Mascherano dans sa surface (86e). S’ensuit alors un superbe coup franc du désormais joueur du PSG, Neymar (88e), mais on n’y croit pas encore. Et une nouvelle fois, l’arbitre allemand Deniz Aytekin accorde un penalty mitigé aux Blaugranas, sur un plongeon de Luis Suarez devant Marquinhos; Neymar vient ainsi redonner espoir à son équipe (90+2e). Et c’est à nouveau lui qui offre la balle de qualification sur un ballon piqué pour Sergi Roberto dans le dos de la défense parisienne (90+5e), assommée par tous ces buts. Les Parisiens ce soir-là n’étaient pas Gíjon ou Valladolid, mais ont pourtant encaissé la plus lourde défaite du XXIe siècle, dans un Camp Nou en folie. Un match qui restera à jamais graver dans les mémoires, et surtout celle de Neymar qui en fait son plus souvenir de carrière.
1er mai 2019 : Barcelone-Liverpool
Le grand Liverpool est de retour en forme depuis quelques années, mais se voit balayer au Camp Nou par un Barcelone plus réaliste. D’un côté, Lionel Messi, de l’autre, Mohammed Salah, meilleur joueur de Premier League. Une nouvelle fois encore, c’est Lionel Messi qui s’illustre d’un doublé, sans oublier le premier but signé Luis Suarez. Une victoire écrasante 3-0 au match aller. Mais si cet affrontement est marquant au Camp Nou devant 98 000 spectateurs, imaginez un seul instant, une remontada de Liverpool à Anfield.
Désormais, on ne dira plus que rien n’est impossible. Certes, si la remontada deux ans plus tôt contre Paris reste controversée par ses erreurs d’arbitrage, celle de Liverpool est surtout marquée par du beau jeu et des buts d’anthologies. Deux hommes ressortent de cette grande victoire : Origi et Wijnaldium. Tous les deux auteurs d’un doublé, ils ont semé dans tout Anfield une joie que seuls les supporters catalans ont connu quelques années plus tôt. Victoire 4-0 et qualification pour les Reds avant un trimphe final dans cette édition.
Désormais, on ne dira plus que rien n’est impossible. Certes, si la remontada deux ans plus tôt contre Paris reste controversée par ses erreurs d’arbitrage, celle de Liverpool est surtout marquée par du beau jeu et des buts d’anthologies. Deux hommes ressortent de cette grande victoire : Origi et Wijnaldium. Tous les deux auteurs d’un doublé, ils ont semé dans tout Anfield une joie que seuls les supporters catalans ont connu quelques années plus tôt. Victoire 4-0 et qualification pour les Reds avant un trimphe final dans cette édition.
Hugo Dulary