La leçon : un LOSC étouffé
Il a fallu attendre les dernières minutes pour voir ce duel entre le LOSC et l’Ajax se décanter à Pierre-Mauroy. Dans le seau depuis plus d’une heure, les hommes de Galtier parvenaient à ouvrir le score sans que l’on sache trop comment. Incapables de proposer quoi que ce soit offensivement, ils ont eu le mérite de saisir leur seule et unique opportunité du soir. À l’affût, Weah interceptait une passe en retrait incompréhensible de Tagliafico pour aller tromper Stekelenburg (1-0, 72e). Un scénario improbable auquel le LOSC s’est accroché avant de finir par flancher. Sur un ballon dans la surface, Tagliafico était plus prompt que Sanches et s’effondrait. Le contact n’avait rien d’évident mais l’arbitre désignait pourtant le point de penalty. Tadic remettait les pendules à l’heure (1-1, 87e), avant que Brobbey ne poignarde les Dogues dans la foulée (1-2, 89e). Un scénario cruel au vu du dernier quart d’heure mais bel et bien logique tant les Hollandais ont maîtrisé leur sujet sur l’ensemble de la partie.
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- Le film du match Car le duel disputé et enthousiasmant n’a jamais eu lieu. Dominateurs dans tous les secteurs, les Néerlandais ont disséqués des Lillois impuissants devant la qualité technique adverse. La première période a d’ailleurs ressemblé à un attaque-défense de 45 minutes. Installés dans le camp nordiste, les hommes de Ten Hag faisaient circuler le ballon avec une fluidité impressionnante. Avec un Daley Blind époustouflant en homme à tout faire (voir le gagnant). En face, le bloc du LOSC restait discipliné pour ne concéder que peu d’occasions. Et pouvait compter sur un Maignan concentré quand il le fallait (28e et 37e). Sans voir le ballon, les Lillois tiraient la langue dès la pause. Ce qui se confirmait rapidement en seconde période. Mais ni Klaassen, ni Antony, ni Blind, ni Neres ne parvenaient à trouver la faille (47, 49e, 64e et 65e). Punis sur une erreur gag, les Lanciers vacillaient durant une dizaine de minutes mais reprenaient leurs esprits pour arracher le résultat qu’ils méritaient.
Le gagnant : Blind, le glouton
Voir l’Ajax s’incliner après une telle performance de Daley Blind aurait été un crève-cœur. Positionné dans l’axe gauche du milieu de terrain de Ten Hag, l’ancien Mancunien a surtout évolué un peu partout sur la pelouse. Plaque tournante du collectif hollandais, il a eu une activité hallucinante tout au long de la partie (129 ballons touchés, 120 passes distribuées). Indispensable à la relance, il a même joué le pompier de service en sortant un tacle parfait sur Weah juste avant la pause. En grande forme physique, il a toujours accompagné les offensives des siens et aurait même pu se montrer décisif si sa reprise instantanée n’avait pas filé au-dessus (64e).
Le perdant : Le fantôme de Yazici
Etincelant lors de la phase de groupes, avec son match à Milan en point d’orgue, le Turc s’est complètement loupé ce jeudi. Aligné aux côtés de David pour mener les offensives du LOSC, il n’a jamais pesé. Mangé au duel et peu disponible entre les lignes, il a en plus affiché un déchet technique bien trop important. À l’image d’un taux de passes réussies catastrophique (45,5%). Pas mieux après la pause, il a logiquement été rappelé par Galtier à l’heure de jeu (62e). À oublier.