Ligue Europa : Manchester United s'impose 2-0 à Grenade en quart de finale aller

Clinique. Car au-delà de ses deux buts, évidemment très précieux en vue d'une qualification pour la suite, Manchester United ne retiendra pas grand-chose d'autre de son déplacement à Grenade. Si ce n'est que De Gea, après plus d'un mois d'absence, a fait son retour à la compétition et a été assez serein sur plusieurs frappes adverses (44e, 50e, 67e), avec même son poteau qui est venu l'aider sur ce centre-tir de Herrera (41e). Disons que Grenade a peiné à trouver le bon rythme dans cette partie (voir le perdant). Largement dominé question possession en début de match, le club espagnol (9e de Liga actuellement) s'est fait avoir sur un long ballon. Une superbe ouverture de Lindelöf alertait un Rashford létal, que ce soit dans son magnifique contrôle et dans sa finition (0-1, 31e).

 

De mieux en mieux, enfin, dans le rythme de la partie, Grenade obtenait davantage le cuir pour tenter de construire. Sans se montrer véritablement dangereux. Manchester, avec Pogba titulaire et Cavani entré en jeu, gérait assez aisément et plantait le coup de couteau idéal en fin de match sur un penalty transformé par Bruno Fernandes (0-2, 90e). Même sans Maguire, McTominay et Shaw, tous suspendus au retour, la qualification pour le dernier carré, déjà atteint la saison dernière, est très proche.

Difficile de dégager un vrai gagnant chez les troupes de Solksjaer même si Rashford a su concrétiser sa seule et unique opportunité notable. Demi-finaliste la saison dernière, United construit son parcours grâce à une défense solide. Nouvelle illustration ce jeudi soir dans le sillage d'une charnière Lindelöf-Maguire globalement sereine. MU n'a en fait jamais laissé son adversaire y croire. Bilan en cinq matches de C3 depuis son élimination des poules de C1 : un but encaissé.

L'action de la 70e minute a quelque peu illustré les carences du soir côté Grenade. Herrera, sur une bonne situation, glissait une passe trop peu précise sur sa gauche alors que l'opportunité d'une grosse occasion était bel et bien là. Même scénario dans les arrêts de jeu. Les Kenedy, Montoro et Herrera n'ont pas démérité, mais il fallait ce brin de folie supplémentaire pour vraiment perturber MU. C'est dans ce genre de moments que l'on se dit que cela n'aurait pas été franchement le même match avec un stade plein.