Lucas Paqueta, baromètre malheureux puis maladroit de l'OL face à Marseille
Auteur d'une entame brillante avant d'être sanctionné d'un premier carton jaune à quelques minutes de la pause, Lucas Paqueta a laissé ses coéquipiers à dix à vingt minutes du terme. L'occasion de mesurer à quel point il fait la pluie et le beau temps au milieu du terrain.
Il avait tout bien fait avec ses pieds et a mis ses coéquipiers dans l'embarras avec sa main. La droite, précisément, après une puissante frappe déclenchée par Pape Gueye à l'entrée de la surface et qui allait entraîner un penalty (42e). Ou comment venir ternir quarante-cinq premières durant lesquelles on l'avait vu naviguer entre les lignes marseillaises avec brio et tout bien faire ou presque. Comme sur l'ouverture du score lyonnaise. Sur la séquence, il y eut cette avant dernière passe, parfaitement prolongée par Houssem Aouar, bien sûr. Mais aussi et surtout un délicieux déplacement vers le côté droit pour mieux permettre à Memphis Depay de décrocher dans l'espace qu'il venait de déserter. Cette action suffisait à résumer la prestation livrée par Lucas Paqueta dans le cratère du Vélodrome, savant mélange entre subtilité/intelligence de jeu et justesse technique. Ajoutez à cela une complicité avec les deux joueurs cités plus haut, une activité défensive intéressante (aux moments de sortir sur Gueye et Boubacar Kamara, notamment) et vous obtenez le moteur d'une équipe rhodanienne qui aura penché à droite, son côté, durant le premier acte.
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Second souffle puis maladresse
Restait ensuite à savoir comment l'international auriverde allait composer avec deux nouvelles données : le carton jaune reçu sur l'action du penalty et la fatigue engendrée par cette activité de tous les instants. De cette équation allait sans doute dépendre l'issue de la partie, tant la meilleure période de la rencontre des locaux avait coïncidée avec la courte séquence de moins bien de Paqueta (autour de la 30e minute). Lien de causalité évident ? Après que l'OM a globalement dominé le début de la deuxième période, c'est en tout cas à partir du moment où le Brésilien a assuré quelques passes ou déviations bien sentis que l'OL a redressé la barre. Problème : les visiteurs n'auront pas pu profiter bien longtemps du second souffle trouvé par leur numéro 12. Le relayeur se mettait en effet une nouvelle fois à la faute (et quelle faute !) alors que l'on jouait la 72e minute de la partie. Et s'il y avait certainement quelque chose à redire sur le premier carton reçu par le gaucher, personne ne pouvait contester le second tant la cheville de Dimitri Payet venait de morfler. A ce moment-là, ceux qui voient jouer l'OL semaine après semaine avaient sans doute compris qu'il allait être compliqué de repartir de Marseille avec plus d'un point. Parce qu'à Lyon, peut-être plus encore que Depay, c'est très (trop ?) souvent Paqueta qui sert de baromètre. - T. P.
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