navas (keylor) (A.Mounic/L'Equipe)

Mahrez-Bakker, Ederson-Navas, Verratti-Rodri : retour sur ces trois duels après PSG-Manchester City

Parce qu'il n'y avait pas que les Mbappé, Neymar, Mahrez et autre De Bruyne à surveiller, FF a aussi regardé d'autres duels de l'ombre. Débrief.

Bakker - Mahrez : à chacun sa période

Titulaire alors qu'il est le numéro trois, seulement, dans la hiérarchie parisien, Mitchel Bakker savait qu'il allait avoir du boulot face au virevoltant Riyad Mahrez. Sauf que le Néerlandais entamait très bien son match, récupérant plusieurs ballons importants (5e, 12e, 22e, 25e) notamment devant l’Algérien. Ce dernier a beaucoup dû repasser par derrière, butant sur un latéral agressif, parfois un peu trop à l’image de ses fautes souvent évitables (1re, 29e, 47e). A chaque fois que Bakker a été mis en difficulté, cela venait dans son dos. On retiendra notamment la frappe de Bernardo Silva sortie par Keylor Navas (21e), mais aussi le bon appel de Mahrez qui n’est finalement pas trouvé par la passe trop forte de Kevin de Bruyne (6e), la transmission de Silva (43e) et l’appel de Kyle Walker (64e). A chaque fois, le latéral a été pris dans son dos. Il a parfois rendu bêtement le ballon à l’adversaire, avec notamment ce dégagement à l’autre bout du terrain au lieu de relancer proprement (58e), ou cette passe directement en touche (90e+2). Comme son équipe, finalement, il a réalisé une bonne première période avant de s’effacer au fil de la seconde.
 
Son vis-à-vis algérien a, lui, connu un premier acte compliqué, étant souvent incapable de provoquer le latéral parisien. Capable de bien garder le ballon, à l’image de cette conservation (37e), il a amené peu de danger. On se souvient néanmoins de cette bonne remise de la tête pour Bernardo Silva (32e). En seconde période, il a eu de plus en plus d’impact et a bien sûr marqué le second but de son équipe sur un coup franc direct, bien aidé par le mur parisien (72e). Il a ensuite donné de très bons ballons pour Foden (75e) et Silva (77e).

Verratti - Rodri : léger avantage à Petit Hibou

L'activité du milieu italien a d'abord été très intéressante. Toujours le premier à presser, il a parcouru 5,9 kilomètres durant ces quarante-cinq premières minutes, plus que tout autre joueur. Très précis dans ses transmissions, il a réalisé le sans-faute (26 passes réussies sur 26) avec un très beau 19/19 dans la moitié de terrain adverse. Notons notamment sa capacité à se sortir de la difficulté dans le petit périmètre, chose qu’il a reproduit tout au long de la première période. Les passes pour Bakker (22e, 33e) ainsi que sa sortie de balle remarquable (39e) en sont le parfait exemple. Verratti n’a malheureusement pas pu reproduire ces quarante-cinq premières minutes en seconde période, mais il a été l’un des seuls Parisiens à tenir malgré la maîtrise des Skyblues. On retiendra son bon tacle sur Rodri (51e) ainsi que sa récupération de balle de qualité (68e). Il aurait pu marquer le second but sur un bon centre de Mbappé, mais il était légèrement trop court (56e).
 
Rodri a lui fait un match très plat. Certes, il n’a pas perdu beaucoup de ballons, réalisant un correct 89% de réussite sur ses passes. Cependant, il a énormément ralenti le jeu (66e), jouant vers l’arrière, ou au mieux horizontalement. Il a tout de même su trouver quelques décalages (9e, 20e, 59e), mais cela reste trop peu. Il a récupéré quelques ballons grâce à ses qualités physiques (5e, 59e), mais en a également perdu à cause de passes mal appuyées (31e, 60e). On retient également son débordement coté droit en fin de match, où il centre mais aucun coéquipier n’est dans la surface pour reprendre le ballon (82e).

Navas moins rayonnant, Ederson serein

On peut mettre en cause le gardien costaricain sur l’égalisation de City. En effet, il s'attendait à voir le centre de De Bruyne être dévié, mais cela n'a pas été le cas, l'ancien du Real étant tout surpris de voir ce ballon terminer sa course dans ses propres filets. Il n'a en revanche rien pu faire sur le but de Mahrez, trahi par son mur. Il a parfois manqué d’assurance dans son jeu au pied, à l’image de ses passes ratées (17e, 30e). Il a arrêté les frappes de Foden (42e, 75e) et celle de Silva (21e). Les deux Citizens avaient cependant tiré sur le goal parisien. Ederson a lui fait le travail qu’on lui demandait, avec deux arrêts sur les tentatives de Neymar (3e, 13e) et une belle sortie (59e). Il ne peut en revanche rien sur l’ouverture du score de Marquinhos à bout portant (15e). Il a inquiété les siens à la 36e minute avec un dégagement complétement raté. Mais sinon, sa soirée parisienne fut globalement tranquille.