
Moins de possession, plus de sécurité pour le PSG à Marseille
Volontairement ou non, le PSG a cédé le ballon à l'OM pendant 45 minutes au Vélodrome ce dimanche. C'est pourtant lors de ce premier acte que les hommes de Mauricio Pochettino ont construit leur succès, sans particulièrement souffrir en en punissant leurs adversaires en transition (2-0).
Privé de l'influence de son Petit Hibou (mais pas de son activité défensive) balle au pied dans l'entrejeu, le PSG a donc subi plus qu'il n'en a l'habitude, mais en souffrant moins que dans ses dernières sorties. Il a même fallu qu'Idrissa Gueye ou Sergio Rico fassent preuve d'une fiabilité douteuse pour que quelques frissons parcourent un Vélodrome sans vie. Pourtant, les soucis du club de la capitale dans la verticalité n'ont pas tous disparu, quelques déplacements du trio d'attaque phocéen entre les lignes l'ayant rappelé sans conséquence. Alors, plan préparé ou subi ? «On ne laisse pas volontairement le ballon, coupait Marquinhos à la pause sur Canal Plus. Notre philosophie, c'est de contrôler le match, contrôler le ballon. Marseille joue bien, contrôle le match.»

Après le repos, face à des Marseillais sans folie et peu à peu découragés, Marco Verratti et ses partenaires ont repris le contrôle (53% de possession en seconde période), auraient pu tuer le match après l'entrée de Neymar sur de nouvelles transitions rapides, et n'ont pas plus souffert lorsque l'OM a fait entrer Benedetto ou Luis Henrique, bien guidés par leur tandem de patrons Marquinhos-Kimpembe. En revanche, au moment de la sortie de Leandro Paredes (66e), Idrissa Gueye avait tenté plus de passes que l'Argentin (44 contre 43) et seulement une de moins que Verratti (45), ce qui démontre que Paris n'a pas vraiment pu jouer son jeu au Vélodrome. Assumé à défaut d'être totalement volontaire, ce scénario a en tout cas redonné un peu de sécurité à un bloc parisien trop facilement déchiré par ses précédents adversaires. Il s'agira de savoir reproduire ce type de performance à une altitude plus élevée. Dans dix jours, notamment, sur la pelouse du Camp Nou.
C.C.