Mon match de légende : Brésil-URSS de la Coupe du monde 1982 et le duo Socrates-Eder

Brésil-URSS, 14 juin 1982. Le formidable Brésil de la Coupe du monde 1982 affronte, pour son entrée en lice dans la compétition, la solide équipe d’URSS, rival le plus solide de son groupe. Un match qui se révèlera d’une grande intensité. Le Brésil est mené au score suite à un but "casquette" encaissé tôt par le portier brésilien sur un tir lointain non maîtrisé qui filait entre ses jambes. Il y a une sensation étrange suscitée par ce match et son déroulement : le Brésil développe un jeu chatôyant, mais on oscille entre l’impression de voir une équipe jouer au chat et à la souris avec son adversaire, et cet autre sentiment que cette équipe pourtant surdouée pourrait ne pas y arriver…

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Le temps file. Jusqu’à la 75e minute, moment où la défense russe, mise sous pression, renvoie un ballon depuis sa surface jusqu’aux trente mètres sur la gauche du terrain. C'est là où se trouve le grand Socrates, qui élimine d’un crochet intérieur un défenseur sorti à l’abordage, puis un second d’un même crochet, avant de décocher une lourde frappe pleine lucarne que le "tentaculaire" Dassaiev ne peut cette fois pas détourner. 1-1.
 

Ronronnant mais sûr de sa force, le Brésil continue de tricoter son jeu, inlassablement, et maintient la pression sur son adversaire maintenant éprouvé. Zico laisse filer pour Eder, qui, du gauche, soulève la balle avant de la frapper de volée. Dassaiev ne peut que tourner la tête pour regarder le missile se loger à mi-hauteur de son poteau gauche au fond des filets. Le Brésil vient de terrasser l’URSS grâce à deux éclairs foudroyants !

On connaît la suite, avec cette défaite quelque peu irréelle contre l’Italie plus tard dans la compétition (NDLR : 2-3, au deuxième tour, synonyme d'élimination). Mais qui d’autre alors pouvait aligner un tel milieu de terrain, à la force amplifiée qui plus est des montées permanentes des deux défenseurs latéraux, dont Junior ?