blanc (laurent) (JC.Pichon/L'Equipe)

Mon match de légende : «France-Paraguay 98 dans un train et sans son»

Dans le cadre du Top 50 des matches de légende à retrouver dans le nouveau numéro de France Football, nous vous avons invités à nous raconter VOTRE soirée inoubliable. Nouvel épisode avec un France-Paraguay 1998 suivi avec les moyens du bord.

Mon match de légende, c'est le huitième de finale de la Coupe du monde 1998 entre l'équipe de France et le Paraguay. Le 28 juin, en plein après-midi. Et je ne peux pas le regarder en entier car le soir même, je dois me rendre au Stade de France pour assister au huitième entre le Nigeria et le Danemark. A l'époque, j'avais acheté un pass quatre matches au Stade de France. J'avais par exemple eu l'immense plaisir d'y voir l'équipe de France contre l'Arabie Saoudite (4-0).

Pas de wifi, mais une radio

Au milieu de la deuxième période de ce France-Paraguay, je suis contraint de quitter ma télévision pour aller prendre mon train et me rendre à Paris. Un vrai déchirement. A l'époque, pas de wifi dans le train. Comme il est pour moi hors de question de ne pas savoir le résultat de l'équipe de France, j'emporte avec moi un petit poste pour écouter le match à la radio. Je me souviens que ma future femme me dit : «Cela ne marchera pas, tu vas rien entendre.» Confiant, je lui réponds que je vais y arriver. Sauf que le train à peine en marche, comme elle me l'avait signifié, le son de la radio ne faisait que de se couper. Je n'entendais les commentaires que par petits bouts.

Le onze titulaire des Bleus ce jour de juin 98 à Lens. (JC.Pichon/L'Equipe)

Difficile alors pour moi de savoir où en est le score quand arrive la 114e minute du match. Là, miracle, ma radio se décide à fonctionner juste à ce moment. J'entends encore les reporters annoncer le but victorieux de Laurent Blanc et moi dans le wagon exploser de joie avec une deuxième personne pas très loin de moi. Toutes les autres personnes du wagon ont dû se demander ce qu'il nous arrivait à tous les deux. Moment inoubliable qui le reste encore plus avec la victoire finale le 12 juillet.
 
Stéphane Lartique

J'entends encore les reporters annoncer le but victorieux de Laurent Blanc et moi dans le wagon exploser de joie avec une deuxième personne pas très loin de moi.