2e me rang: gilles (didier) , clavelloux (eric) , oleksiak (thierry) , ferri (patrice) , castaneda (jean) 1 er rang : ribar (jean luc) , peycelon (gilles) , daniel (jean francois) , milla (roger) , sanchez (christophe) , bellus (eric) (L'Equipe)

Mon match de légende : Saint-Etienne - Lens 1985, «notre équation du bonheur»

Dans le cadre du Top 50 des matches de légende à retrouver dans le nouveau numéro de France Football, nous vous avons invités à nous raconter VOTRE soirée inoubliable. Nouvel épisode avec un Saint-Etienne - Lens vieux de 35 ans.

Ce mardi 16 avril 1985, en compagnie de 46 351 autres spectateurs, je viens voir ce Saint-Etienne - Lens, huitième de finale retour d'une Coupe de France qui se joue encore sur deux matches. Quatre ou cinq jours auparavant, l'ASSE a tenu bon chez les Nordistes (1-1). A cette époque, Lens est une solide équipe de Division 1 et Saint-Etienne reprend des couleurs en D2 après le terrible épisode de la caisse noire. Le match doit commencer à 20 heures. Nous nous retrouvons, mes camarades et moi, à la sortie du lycée et nous sommes au stade trois heures avant ! La montée en puissance de l'ambiance, avec Geoffroy-Guichard qui se remplit reste l'un de mes meilleurs souvenirs de stade !

La Une de L'Equipe au lendemain de cette soirée folle. Un document encore bien conservé par notre lecteur.

Et que dire du match ? Les Verts ne voient pas le jour en première période et sont logiquement menés 1-0. Au retour des vestiaires, le match bascule dans la folie. Les Jean-Luc Ribar, Jean-François Daniel et Daniel Sanchez se jettent à l'assaut des buts lensois. Roger Milla marque dans un bruit de folie. Il faudra attendre plusieurs minutes pour que l'on comprenne que le but a été refusé pour hors-jeu. Pas grave ! Le même Milla va piéger Didier Sénac dans la surface en provoquant un penalty que la VAR d'aujourd'hui ne validerait pas ! 1-1. Il reste dix minutes. Ce sera suffisant pour que Ribar, lancé par Milla dans une contre-attaque d'école, donne le coup de grâce. 2-1 (84e). Incroyable ! A-t-on dormi cette nuit-là ? Pas sûr. On a un peu piqué du nez pendant le cours de maths du mercredi matin. Il y avait encore des klaxons et des «On a gagné !» dans la ville. «J'avais cru comprendre», commenta le prof de maths en terminant son équation au tableau ! Notre équation du bonheur, à ce moment-là, c'était 2-1 pour les Verts !

Roland Delorme

«J'avais cru comprendre», commenta le prof de maths en terminant son équation au tableau ! Notre équation du bonheur, à ce moment-là, c'était 2-1 pour les Verts !