Soccer Football - Ligue 1 - Brest v Olympique Lyonnais - Stade Francis-Le Ble, Brest, France - February 19, 2021 Olympique Lyonnais' Houssem Aouar celebrates scoring their second goal with Memphis Depay and Lucas Paqueta REUTERS/Stephane Mahe (Reuters)
Paqueta-Aouar-Depay : liberté et efficacité pour l'OL dans une animation nouvelle à Brest
Dans un OL qui s'est présenté à Brest avec un système inhabituel, les trois joueurs ont joué les animateurs de l'attaque lyonnaise. Avec une efficacité redoutable.
Au Stade Francis-le-Blé, Rudi Garcia avait décidé de se passer d'un Tino Kadewere moins convaincant sur ses dernières sorties. Sans l'une des deux flèches qui rend son attaque si flamboyante dans la profondeur cette saison, l'OL a su trouver la formule pour performer dans un autre registre. En titularisant Bruno Guimaraes dans l'entrejeu pour faire monter Houssem Aouar d'un cran, le technicien lyonnais a opté pour un 4-2-3-1 à l'animation très particulière. Avec un trio Paqueta-Aouar-Depay dans des rôles clés.
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Paqueta et Depay en fers de lance
Habituellement au cœur du jeu, le Brésilien a très vite étonné par son positionnement. Toujours très axial, il a d'abord eu pour mission de monter excessivement haut au pressing dans le 4-4-1-1 lyonnais en phase défensive. Un choix qui a totalement annihilé la supériorité numérique brestoise à la relance et qui a rapidement porté ses fruits. Monté sur Sébastien Cibois, l'ancien Milanais poussait le portier à la faute et ouvrait le score dans un but vide (0-1, 9e). Positionné en numéro 10 classique derrière Memphis Depay lorsque l'OL tenait le cuir, il a joué une partition superbe. Affichant son immense domination technique comme sur cet enchaînement après l'heure de jeu (67e). Seul bémol, il a semblé perdre en efficacité sans ballon dans les dernières minutes, sans doute usé par ses nombreux efforts.
Avec le seul Karl Toko Ekambi en attaquant pur à ses côtés, Depay a lui aussi changé de registre par rapport au début de saison. Aouar et Paqueta si haut sur le terrain, l'OL ne lui a pas demandé de jouer les rampes de lancements de l'animation offensive. Toujours aussi solide dans les duels, il a fait preuve d'une grande lucidité dans la surface au moment de servir Aouar sur un plateau pour le break (0-2, 29e). Véritable détonateur des Gones, il est allé glaner lui-même un penalty qu'il convertissait dans la foulée (0-3, 44e). Auteur de trois tirs cadrés et d'un autre qui heurtait le poteau d'un Cibois battu (74e), il a donné satisfaction dans ce rôle de finisseur.
Avec le seul Karl Toko Ekambi en attaquant pur à ses côtés, Depay a lui aussi changé de registre par rapport au début de saison. Aouar et Paqueta si haut sur le terrain, l'OL ne lui a pas demandé de jouer les rampes de lancements de l'animation offensive. Toujours aussi solide dans les duels, il a fait preuve d'une grande lucidité dans la surface au moment de servir Aouar sur un plateau pour le break (0-2, 29e). Véritable détonateur des Gones, il est allé glaner lui-même un penalty qu'il convertissait dans la foulée (0-3, 44e). Auteur de trois tirs cadrés et d'un autre qui heurtait le poteau d'un Cibois battu (74e), il a donné satisfaction dans ce rôle de finisseur.
Les positions moyennes des joueurs de l'OL à Brest, jusqu'à la sortie d'Aouar à la 71e minute. (Opta)
Aouar, ailier hybride
Aligné à un poste qu'il avait déjà occupé avec l'OL avant cette saison, Aouar s'est vu confier une mission très hybride. Véritable ailier gauche collé à la ligne de touche sur les phases défensives, il a grandement limité l'influence d'un Faivre qui a dû se contenter de quelques exploits. À l'inverse, le numéro 8 lyonnais retrouvait une position axiale, toujours très proche de Depay, sur les séquences de possession des Gones. Ce qui lui a permis de retrouver ses habitudes et de toujours se projeter. Après avoir tenté sa chance une première fois (18e), il plongeait parfaitement dans la surface pour fusiller Cibois en pleine course (29e). Ce rôle recentré présentait aussi l'intérêt de fixer Pierre-Gabriel et d'ouvrir l'espace pour De Sciglio sur le côté gauche. Une situation pas suffisamment exploitée par l'Italien, trop peu fiable sur son pied gauche et auteur de deux petits centres seulement. De quoi donner envie de voir ce que donnerait le même dispositif avec un latéral qui joue sur son bon pied. Une chose est sûre, avec ces belles promesses, l'OL et Rudi Garcia ont ajouté une corde à leur arc dans leur lutte du haut de tableau.
Quentin Coldefy