de bruyne (kevin) (A.Mounic/L'Equipe)

PSG - Manchester City : Et Kevin De Bruyne s'est réveillé...

A l'image des Citizens, l'international belge a eu besoin d'une mi-temps pour se mettre en marche ce mercredi soir. Invisible dans le premier acte, il s'est métamorphosé après la pause pour permettre à Manchester City de renverser le PSG (1-2).

Touché à la cheville contre Chelsea en FA Cup il y a une dizaine de jours à peine, il devait manquer un mois de compétition. Mais Kevin De Bruyne n'est décidément pas taillé dans le même bois que la plupart des joueurs. De retour contre Tottenham le weekend dernier, le Belge était bel et bien présent d'entrée ce mercredi soir au Parc des Princes. Positionné en faux numéro 9 très libre de ses mouvements, il a tout de même semblé emprunté physiquement dans un premier temps. Manchester City a eu beau monopoliser le ballon sur les dix premières minutes, l'ancien de Wolfsburg n'était jamais trouvé en bonne position. Suivi de près par Marquinhos sur un premier appel plongeant (4e), puis stoppé par Idrissa Gueye à 25 mètres du but (9e). Il lui a fallu s'exiler côté gauche pour trouver un peu d'air et tâter un peu le cuir. Si influent d'habitude, il n'a distillé son premier centre qu'après vingt minutes de jeu. Mais Paris reprenait les commandes de la partie et contraignait le Diable Rouge à défendre. Une tâche qu'il a eu un mal fou à réaliser au cours du premier acte. A l'image de cette nonchalance dans le rond central qui permettait à Paredes de tranquillement ajuster son jeu long (14e). Avare en efforts, Kevin De Bruyne se mettait même à afficher son agacement après une faute sur Neymar au milieu de terrain (23e). Invisible pendant de longues minutes et gêné par la dimension athlétique parisienne (aucun duel remporté à la pause), il n'a refait surface que sur une première différence côté gauche, suivie d'un centre à ras de terre qui n'a pas trouvé preneur (38e). Avec dix pertes de balles au moment de regagner les vestiaires, un match sans se profilait.

Kevin De Bruyne est le quatrième joueur à marquer lors de trois matches consécutifs de Ligue des champions contre le Paris SG, après Lionel Messi, Marcus Rashford et Neymar

Un centre et tout repart

Asphyxiés par le PSG 45 minutes durant, les Citizens ont su renverser la vapeur d'abord grâce à leur génial capitaine. Requinqué après son passage au vestiaire, Kevin De Bruyne a mis le grappin sur la partie. Et ne l'a plus lâché. Plus mobile et bien aidé par le déclin physique parisien au fil des minutes, il a multiplié les dézonages entre les lignes, que ce soit dans l'axe, côté gauche ou dans les demi-espaces. Et a enfin joué le rôle de faux numéro 9 d'un City qui en avait terriblement besoin. Dans l'attitude aussi, le Belge a retrouvé de sa superbe. Plus agressif dans ses prises de balles et plus ambitieux dans ses choix, il était à quelques centimètres de ramener les Anglais à hauteur sur une volée acrobatique qui a filé juste au-dessus de la barre de Keylor Navas (61e). A peine trois minutes plus tard, il confirmait son regain de forme. Laissé libre côté gauche par une défense parisienne passive, il envoyait un centre plongeant dans la surface de réparation. Personne ne parvenait à dévier la trajectoire du ballon qui surprenait finalement le portier du PSG et terminait sa course au fond (1-1, 64e). Un brin de chance qui récompensait un geste impeccable techniquement. Avec lui, tout le collectif des Citizens avait la mainmise sur le match et étouffait un Paris sur les rotules. Seul bémol de sa seconde période, ce tampon sur Danilo qui lui a coûté un jaune inutile alors que City évoluait à 11 contre 10. Sans conséquence finalement, puisque la troupe de Guardiola a empoché la première manche de cette demi-finale. Kevin De Bruyne, lui, a une petite semaine pour continuer sa montée en puissance. Tout sauf une bonne nouvelle pour un PSG condamné à l'exploit.

Quentin Coldefy

Retrouvez toute l'actualité de la Ligue des champions sur francefootball.fr