Saint-Étienne, marquée au fer vert
Désignée ville la plus foot de France par la grande étude menée par FF, Saint-Étienne s'appuie sur une relation unique entre ses habitants et "leur" équipe, fierté d'un peuple dont la passion est, encore aujourd'hui, une raison de vivre.
Un stade, un public, une équipe
Ancien fief minier, pas épargné par la crise industrielle dans la première partie de XXe siècle, Saint-Étienne a souffert de diverses idées reçues, et a trouvé à travers son club de football une magnifique échappatoire hebdomadaire, un vecteur de fierté rare et précieux. L'histoire d'une rencontre parfaite entre un stade, un public et une équipe. Un lien renforcé par les résultats probants et l'aura des Verts de la grande époque, mais qui n'a pas souffert du temps qui passe, ni des joies qui se raréfient. «Quand le Stéphanois se lève, il pense football, explique le coprésident de l'ASSE, Roland Romeyer. Quand il déjeune, il pense football. Le soir, il boit un coup, il pense football...» Et personne ne se risque à défier la tradition verte. «C'est dans notre sang ! Tous les jours, on organisait des parties de foot au pied des bâtiments, et personne n'osait porter un maillot d'une autre équipe française, raconte Alexis Ajinça, basketteur international natif de Saint-Étienne. Et alors si c'était Lyon... Bagarre obligée ! Si tu supportais une autre équipe, tu ne le disais pas ! On se sent un peu comme le village gaulois contre les Romains. C'est un peuple très chauvin, qui adore sa ville, sa région, fier de son patrimoine.»
«Une intensité émotionnelle qui vous marque à vie» (Julien Sablé)
Cédric Chapuis Suivre @cedchapuis
L'intégralité de notre étude «Quelle est la ville la plus foot de France ?» est à retrouver cette semaine dans France Football, disponible mardi en kiosque ou dès maintenant en version numérique en cliquant ici.