Thomas Tuchel : «Dans un club comme le PSG, ce n'est pas toujours que du football»
Interrogé par la chaîne allemande Sport1, Thomas Tuchel a détaillé les différences qui peuvent exister entre un club "lambda" et un mastodonte comme le PSG. Et le coach parisien n'apprécie pas forcément les à-côtés qu'il doit gérer depuis deux ans et demi.
Ou comment finir l'année en beauté. Dans un entretien accordé au média allemand Sport1, Thomas Tuchel s'est attardé sur son métier d'entraîneur au sein d'un club de la dimension du PSG. En regrettant notamment le manque de «reconnaissance» malgré les résultats de son équipe. «Il nous a manqué un match pour remporter la Ligue des champions, et nous n'avons jamais eu le sentiment de convaincre les gens ni qu'ils appréciaient notre performance, estime-t-il. Cela rend parfois un peu triste ou amer.» Selon le technicien allemand, «les attentes sont extrêmes, dans et autour du club» : «On a le sentiment que la reconnaissance - particulièrement en Championnat - n'est pas la même qu'au Bayern par exemple. Cela manque un peu. On dit toujours : "Ils ont Di Maria, Mbappé et Neymar. C'est normal qu'ils gagnent à Bordeaux, ce n'est pas un exploit".»
Deux ans et demi après pris les commandes de l'équipe parisienne, Tuchel ne s'est pas vraiment habitué aux problématiques hors-terrain. «En toute honnêteté, au cours des six premiers mois, je me suis dit : "Suis-je toujours entraîneur ou suis-je un politique, un ministre des Sports ?"», a-t-il notamment lâché. En fin de contrat en juin prochain, le coach allemand s'interroge également sur la suite de sa carrière : «Je me dis que je veux simplement être coach. Ce pour quoi je suis devenu coach et ce pour quoi je le suis toujours peut se trouver n'importe où. Partout où il y a un demi-terrain pour m'entraîner et un lecteur DVD pour faire des vidéos.»
L'ancien de Dortmund semble être arrivé à un plafond en terme d'exposition dans sa carrière. «Je ne sais pas si je dois encore aller plus haut, plus haut, plus haut. J'aime juste le football. Et dans un club comme celui-ci, ce n'est pas toujours que du football», déplore-t-il. Sans oublier une pique à peine cachée à destination du microcosme qui interfère avec son vestiaire : «Parfois, c'est très facile, parfois, un gros défi, car un club comme le PSG a de nombreuses influences qui vont bien au-delà des intérêts concentrés de l'équipe.» Les prochains jours s'annoncent sereins.